Perdu et sans famille, je montais dans le Shinguru 2000 qui allait m'emmener sur une île où j'allais pouvoir avoir une vie "normale" malgré mon ADN différent des autres.
Je passais cinq nuits et six jours sur ce bateau accompagné de ma peluche Shîto, lui parlant toute la journée de mes angoisses, il doit vraiment en avoir marre.
*petit rire*
Ne pouvant dormir, je passais mes jours et mes nuits sur le pont, observant chaque personne. Je finis donc par remarquer que plusieurs personnes, ne sortait que la nuit d'autre que le jour, assez étrange selon moi. Une personne reteint mon attention, je me rendis compte que durant tout le voyage je ne la vis qu'une seule fois. Bizarre. Le soir du sixième jour, je vis au loin les premiers contours de l'île que l'on rejoint assez rapidement. Je descendis dans ma cabine de chambre pour faire ma valise. Je sentais Shîto assez inquiet au fond lui, mais moi non, la curiosité prenait cependant possession de mon esprit.
Je pris ma valise et descendis du bateau. Un petit soleil, caché derrière des nuages, le froid était là. Je ne voyais pas de fleur seulement des petits buissons dessécher, cela me décevait, ce n'étais pas ce que je m'étais imaginé. Mais je n'avais pas le droit d'être déçue, maintenant je ne pouvais plus faire demi-tour.
Je marchais doucement en direction d'une grande bâtisse, elle était imposante et très haute. Je portais mon petit Shîto sur mon épaule tout en portant du même bras ma valise peu légère. Peu intimidante, je m'arrêtais devant une porte, grande, en bois sculpté, qui me paraissait lourde.
*Vais-je pouvoir l'ouvrir ?*
Cette question me traversa l'esprit, pour ne pas être gêné, je posais ma valise au sol et Shîto par-dessus. Je remontais mes manche et poussa la porte de toutes mes forces et comme je l'avais prévu, elle ne s'ouvrit pas. Je réessayais plusieurs fois sans trop de résultat. Alors, je me mis dos à la porte et poussa encore une fois de toutes mes forces. La porte s'ouvrit ! Mais malheureusement j'étais toujours appuyé contre celle-ci, je finis donc les fesses sur le sol.
- J'ai mal aux fesses ! dis-je d'une petite voix un peu cassée.
Je me levais doucement et attrapais Shîto que je mis cette fois-ci dans mon écharpe pour lui tenir chaud puis pris ma valise.
Je marchais dans un grand couloir espérant rencontrer quelqu'un qui pourrait m'aider. Personne à l'horizon, j'avais l'air d'être seule, mais pourtant au même moment où je me dis cette phrase, j'entendis une voix venant de ma droite, je changeais alors de direction et allais d'un pas précis vers cette voix.
Je pressais donc le pas en direction de cette voix féminine. Une jeune femme au téléphone était assis devant un bureau. Derrière elle, une avalanche de clé. Je demandais doucement, d'une petite voix toute mignonne :
- Excuse moi, je viens pour m'inscrire...
La jeune femme baissa doucement le téléphone qu'elle posa sur sa poitrine et me tendis un questionnaire :
- Bonsoir mademoiselle, tout ce que vous avez à faire c'est remplir ce formulaire et ensuite je vous donnerais la clé qui correspond à votre nom.
Je la remerciais et remplis le questionnaire très rapidement. La jeune femme raccrocha le téléphone, puis reprit le questionnaire.
-Bienvenue Ru, alors ta chambre est la numéro... Elle eût un petit moment de doute avant de poursuivre. Donc comme je disais ta chambre est la huit !
Elle me tendis la clé.
- Merci beaucoup.
- Mais de rien, les dortoirs c'est par ici.
Elle pointa du doigt le bout du couloir, je lui dis merci, pris Shîto et ma valise puis parti en direction de celui-ci.
