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 "Débarquement" immédiat

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AuteurMessage
Alessa Bouvier

Alessa Bouvier


Messages : 7
Date d'inscription : 13/12/2012

Feuille de personnage
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MessageSujet: "Débarquement" immédiat   "Débarquement" immédiat EmptyDim 16 Déc - 23:30

Le vent apporta de nouvelles fragrances au nez de la jeune femme qui restait accoudée à l'un des rebords du navire. Une odeur de sel, de nourriture bouillie et de fumée. Apparemment, le Shinguru 2000 s'approchait de l'île dont avait parlé le défunt. Le chagrin rongeait toujours Alessa qui avait passé la plupart de son temps dans sa cabine. Autrefois, elle n'avait pas voulu sortir, elle n'en avait pas eu la force. Même si elle ne connaissait pas Benjamin Dubois, elle avait apprécié sa compagnie. Il avait été quelqu'un de bien. Malgré tous les intempéries, ils s'étaient toujours protégés mutuellement. Lorsqu'elle avait été malade, il était allé chercher des médicaments et ce, dépit de ses membres endoloris. Du côté de la demoiselle, il ne se passait pas un moment sans qu'elle ne s'occupe de lui. A partir du moment où il ne pouvait plus se lever, elle avait été là. Elle l'avait nourri et lavé sans rechigner. Il était devenu fou, néanmoins il restait la seule personne qu'elle côtoyait. Elle ne pouvait pas l'abandonner, il avait besoin d'elle. Hélas, ce temps était révolu. Depuis le décès de son compagnon, la jeune fille était restée seule. La moindre conversation provoquait sa fuite. Puisqu'elle errait dans sa cabine ou sur le pont, on eut dit qu'elle était devenue un spectre. De temps à autre, elle allait à l'arrière du bateau pour observer le large. Son regard ne quittait pas l'étendue d'eau, c'était comme si elle cherchait son camarade remonter à la surface. Bien sûr, cela n'arriverait pas, mais ceux qui sont tourmentés baignent toujours dans l'espoir.
Aujourd'hui, elle était à nouveau à cette place. Elle s'était levée à l'aube, puis s'était remise à lorgner l'horizon. Enveloppée dans les draps, elle était restée là jusqu'à humer le parfum de la terre ferme. A présent, il devait être plus de huit heures. Quand cela arriva, elle se retourna vers un groupe de marins qui discutaient. D'un pas léger, elle se dirigea vers eux pour leur demander s'ils arrivaient bientôt. Les inconnus la dévisagèrent avec étonnement : ils s'étaient habitués à son silence ou à ses sourires crispés. Certains étaient même étonnés qu'elle puisse parler. L'un des matelots se détacha de ses collègues, attrapa le poignet d'Alessa pour la conduire à l'avant du Shinguru 2000 et lui désigna un petit point au loin. Il y avait bien un terre ! Un Eden couvert de sable et de végétation. Un endroit qui serait comme un nouveau foyer pour elle. Un havre de paix qui la protégerait de la guerre. Un lieu paisible où elle referait sa vie. Le cœur de la jeune femme battait à cent à l'heure.

« On arrivera dans une quinzaine de minutes, miss. Tu devrais te préparer et rassembler tes affaires. »

Ils demeurèrent une minute sans bouger : Alessa rivée sur l'îlot, le mousse la dévisageant et les autres marins s'imaginant un dialogue fictif entre eux. Finalement, la future pensionnaire fit demi-tour, remercia l'homme pour cette information, puis retourna dans ses quartiers. Après avoir reposé la couverture poussiéreuse, elle récupéra un petit sac qui contenait l'ensemble de ses possessions. Malheureusement, il ne lui restait pas grand chose. Elle espérait qu'une fois là bas, on leur donnerait quelques vêtements. Les siens étaient en piteux état, mais au moins, ils lui tenaient chaud.
Le navire accosta sous les cris de joie des rescapés. Impatients, adultes comme enfants se ruèrent vers la passerelle de sortie. Leur empressement était si grand que le capitaine dû insister pour qu'ils se calment. Quand tout le monde fut attentif, il leur montra un abris bus et leur apprit qu'un véhicule allait les conduire au pensionnat Maryoku. La foule s'y dirigea en faisant leur adieu au Shinguru 2000 qui repartit pour aider de nouveaux survivants. Des bancs avaient été mis à la disposition des passagers, toutefois Alessa préféra rester debout. Elle ne se sentait pas très bien : sa tête bourdonnait. Silencieuse, elle se mêla aux gens pour les entendre dialoguer. Ils étaient nombreux à espérer un avenir paisible. Pourvu que ces espérances ne soient pas vaines... Progressivement, les voix cessèrent comme si l'on avait arraché leur langue.
Un bruit du moteur déchira le mutisme inquiétant. Klaxonnant, le car s'arrêta au milieu de la chaussée. Deux hommes souriants en sortirent pour aider la populace à mettre leurs ''bagages'' dans les soutes. Sans écouter les conseils des conducteurs, Alessa n'avait pas lâché son sac à dos. Ce qu'il contenait était important pour elle, il ne fallait surtout pas le perdre. Elle grimpa dans la navette et chercha une place. Il y en avait justement une à côté d'un garçon qui lorgnait par la fenêtre.

« Bonjour. » fit-elle d'un murmure.

Elle ne dit rien de plus, ne préférant pas le déranger dans son observation. En trois minutes les rescapés furent installés et le car les conduisit vers Maryoku. La suite du trajet sembla interminable pour tout le monde. Le décor boisé était certes agréable, cependant il ne comblait pas l'attention de tous les passagers. C'était par exemple le cas d'un garnement qui piaillait en sautant sur son siège. Il tirait sur la manche de son voisin pour lui réclamer une pause. Le mioche voulait se soulager, néanmoins le bus ne pouvait pas s'arrêter juste pour lui. Lorsqu'il comprit que c'était impossible, il se mit à brailler en donnant des coups de pieds dans le siège devant lui... Celui d'Alessa. Cette dernière émit un grondement sourd. Elle rêvait de changer de place, malheureusement il n'y en avait pas d'autres. Pourquoi fallait-il qu'un enfant enquiquine chaque fois son monde dans les transports en commun ?
Après plusieurs arrêt, la jeune femme fut soulagée de descendre. Elle remarqua que l'inconnu qui avait été à côté d'elle la suivait. Il devait certainement être un pensionnaire, lui aussi. Mais elle se sentait mal à l'aise et n'osa pas l'aborder. Ses maux de tête s'étaient accentués avec les cris du chenapan. De plus, ses membres tremblotaient légèrement. Sans comprendre, elle s'élança droit devant elle, jusqu'à traverser un portail. Elle ne tint pas compte du petit jardin aménagé dans la cour et préféra filer jusqu'au hall. Deux nouveaux inscrits réglaient leur paperasse. Une fois la clef de leur chambre en main, ils saluèrent la réceptionniste. Cette femme était une belle blonde aux yeux verts, âgée d'une quarantaine d'années. Son visage était radieux, comme si elle n'avait jamais connu les horreurs de la Troisième Guerre Mondiale. Elle esquissa un sourire à la brunette qui tendit une vieille carte d'identité aux bords abîmés. Apparemment, elle avait eu affaire à des documents en un plus mauvais état, car elle n'émit aucune remarque.

« Hum... Alessa Bouvier, dix neuf ans. Nationalité française, née à Nancy le 30 Novembre 2010. Confirmez-vous ces informations ? »
déclara-t-elle en tapotant la table avec un stylo.
« Oui, c'est exact. »

Rapide comme l'éclair, elle rentra les données sur un ordinateur. Tandis que ses doigts filaient sur le clavier, un coup de téléphone retentit. Elle prit le temps de décrocher, puis cala le combiné entre l'épaule et son oreille. Tout en ouvrant un fichier sur la demoiselle Bouvier, elle répondit à la demande de son second interlocuteur. Une fois fini, elle raccrocha avec sa voix cristalline. L'inscription fut aussi rapide que l'appel : elle rédigea quelques lignes sur son logiciel, imprima trois pages, puis tendit les exemplaires devant elle.

« Mademoiselle, j'ai besoin de votre signature ici pour clore votre dossier. »

Empruntant le stylo qu'on lui donnait, Alessa griffonna ses initiales.

« Je vous donne également ceci : le règlement intérieur de notre pensionnat. Notre directeur ne tolérera aucun écart de conduite, veuillez donc respecter ce que vous lirez sur ce document. »
« D'accord. » affirma la jeune fille qui n'avait pas la moindre envie d'être renvoyée dans l'univers horrible de la Guerre.
« Très bien. Vous occuperez la chambre 13. Il y a déjà Mademoiselle Carlyke Hina. Vous serez donc deux pour le moment. »

La secrétaire posa les clefs sur le comptoir. Elle afficha alors un large sourire signifiant que la conversation était arrivée à son terme. La nouvelle pensionnaire fourra la clef dans sa poche et glissa la paperasse dans son sac.

« Merci, Madame. Au revoir. »
« Bonne journée à vous. »
« Merci, pareillement... »

D'un pas hésitant, Alessa se rendit devant de grands escaliers en supposant qu'ils la mèneraient aux dortoirs. Cet endroit était immense, elle allait mettre du temps avant de se repérer. Elle se demanda à quoi ressemblait sa camarade de chambre. Les autres étudiants étaient-ils dans le même cas qu'elle ? Elle avança en se perdant dans ses songes.
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