Balade dans la forêt endormie.

Quand je me suis éveillée dans l'obscurité de la pièce, je n'ai pas tout de suite réalisé où je me trouvais, puis des images se sont mises à défiler dans ma tête et tout me revint en mémoire. La chambre N°1 était plongée dans les ténèbres. Il faisait si sombre, cette obscurité était si agréable...
Le jour ne s'était pas encore levé, c'était le moment idéal pour explorer l'île.
La chambre était silencieuse, mes colocataires étaient certainement encore endormi , je fis glisser ma nuisette et tirais lentement le tiroir de la commode, espérant ne pas réveiller l'autre. J'en sortis un jean sombre et un bustier blanc, j'attrapais vite fait ma longue veste noire et m'attachant au détail, mon ras de cou, noir lui aussi et pour finir j'enfilais mais haute botte qui montaient jusqu'aux genoux. Je ramassais ma nuisette, laissé par terre et la balançais dans le tiroir.
J'allais partir mais j'apperçus le livre que j'avais acheté avant d'embarquer sur le Shigeru, un roman d'un auteur qui m'était inconnu. Je crois que c'est la couverture qui m'avait attiré.
Le livre était entièrement noir à l'exception de la couverture où on pouvait voir un vitrail aux couleurs très vives qui permettait de voir un personnage entièrement noir lui aussi ,dessiné par-dessus ces couleurs sa silhouette ressortait, le personnage était une jeune fille. Comme envoûtée par cette image j'avais acheté le livre. Finalement je ne l'avais même pas encore ouvert.

Je pris le livre et sortis de la chambre en silence. Une fois en dehors des dortoirs, je marchais, marchais et marchais encore jusqu'à me retrouver devant le seul endroit de cette île que je désirais connaitre: La forêt!
Un petit sourire aux lèvres je m'y enfonçais. Là, encore je marchais, pendant plusieurs heures cette fois. Je passais devant un lac et une cabane, mais ce n'était pas un endroit de ce genre que je recherchais.
Je finis par me retrouver au pied d'un arbre immense, il me rappela le grand Yggdrasill si souvent cité dans les légendes, l'arbre monde qui relie plusieurs dimensions les une aux autres. * peut-être qu'en montant au sommet je pourrais atteindre un autre monde * me dis-je avec un sourire en coin. Je faillis m'y arrêter plus longtemps, mais le soleil s'était malheureusement levé et l'endroit était par conséquent bien trop éblouissant.
Je repris donc mon chemin, en quête d'un lieu ombragé.

Sur la route vers ce lieu de repos que je recherchais je tombais nez à nez avec un loup, un grand loup blanc, bien trop grand pour être un simple loup d'ailleurs, effrayée je me mis à trembler sans même m'en rendre compte et mes jambes vacillèrent. Le loup m'observa de longue minute, puis il partit sans se retourner.
Quand je me relevais je remarquais enfin l'endroit où je me trouvais. L'endroit était extrêmement ombragé, ce qui n'était pas pour me déplaire au contraire, les arbres étaient tellement grands et nombreux que j'en voyais à peine le bout, bien qu'aucun n'égalais "l'Yggdrasill" de tout à l'heure.
Ce paysage était fort plaisant, mais il n'en serait rien sans la petite source au centre, l'eau y était claire comme du cristal, elle descendait des rocher en cascade et arrivais à mon niveau. L'endroit parfait pour quelqu'un comme moi. M'adossant à un rocher j'ouvris enfin le livre que j'avais trimballé toute la matinée.
Le vivre s'intitulait "L'enfant perdu "
Il y avait une note de l'auteur à la première page:
" à tous ceux qui désire la solitude "
Je refermais le livre d'un coup sec * Vraiment Trop Louche!!!!!!!!!! *
Mais au bout de quelque minute je l'ouvrais de nouveau.
Cette histoire parlait d'une enfant perdue , cette enfant a grandi, vécu et est morte seule. Voilà à peu près tout ce que je savais de l'histoire.
Je commençais finalement ma lecture à voix haute, c'était quelque chose que je ne faisais jamais, mais cette fois, dans ce silence que j'avais tant désiré je me sentais comme obligée de le faire. Après une grande inspiration je commençais.
" La jeune fille était seule au monde, ce qui fit d'elle la déesse de ce monde."

Je ne suis pas du genre à rester enfermer, cloîtré dans une pièce ou même un bâtiment. Ca me rend malheureux. Ca me déprime. Je ne pense qu'au mot « liberté ». Du moins maintenant. Avant, je pouvais rester chez moi sans sortir pendant deux trois jours. Et encore, j’allais parfois dans le jardin pour lire ou jouer de la guitare dans le calme. Maintenant que je n’avais plus personne pour me surveiller, ce n’était pas rare que je sorte, courir. Je pense que c’est l’une des choses qui me plaisent le plus. Depuis que je suis un loup, aussi, mon endurance est plus grande encore. Bref. Ce jour-ci fût un jour comme les autres. Un jour comme un autre où je pourrai me promener.

Mais la plage, le sable, là où je courrais toujours me lassait. Il fallait que je change de décor. Il fallait que je rentre autrement que couvert de sable. Surtout que c’est super désagréable dans les chaussures.

Je m’étais levé lentement, j’avais soigneusement observé la chambre, les rideaux fermés, mes deux colocataires endormis. Je m’étais dirigé vers mon armoire, j’avais lentement observé mes vêtements. La veille j’étais passé à la laverie, donc ils étaient propres, ce qui me donnait du mal pour choisir. J’en avais profité la semaine dernière pour acheter des fringues. Mais pourtant, rien ne me plaisait, maintenant que je les regardais, entassé dans le meuble. Finalement je pris juste une chemise et un jean avant de partir sous la douche. J’avais changé de parfum pour mon gel douche, au lieu de pêche, maintenant c’était chocolat. Ce n’est pas courant, je trouve. Autant en profiter. Sauf que… Ca ne sentait pas vraiment le chocolat… Peut-être que c’était sur la peau que l’odeur devenait claire…

Ayant fini, je m’habillais après m’avoir séché, bien sûr. Puis j’enfilais une paire de baskets montantes, je pris ma guitare et mon plectre et je sortis, non sans avoir claqué la porte.

Je partis à la recherche d’un endroit calme, désert. Sans bruit de vagues et sans trop de soleil. Mes pas finirent par me guider à l’orée d’une forêt tranquille, où seul le vent créait une mélodie en faisant gracieusement bruisser les feuilles des arbres plus ou moins majestueux. Il se passait beaucoup de choses, dans les contes, quand les enfants allaient se promener dans la forêt interdite. Des comptines sur les grands méchants loups, une mauvaise orientation. Bref, je ne voulais pas finir comme Boucles d’or ou comme le Petit Chaperon Rouge. En même temps, qui ne reconnaitrait pas un loup déguisé en sa grand-mère ! Les enfants d’avant étaient vraiment très bêtes. Et surtout, moi, je ne suis pas une gosse écervelée ! Je ne suis même pas une fille, d’ailleurs…

Bref, je marchais. J’avais croisé de petits oiseaux de temps en temps, ils gazouillaient et s’amusaient comme si je n’existais pas. Moi, je n’avais pas de meute et pas d’ami pour l’instant. Ce n’est pas comme si j’en avais besoin non plus… Juste que je me demandais juste ce que ça faisait d’avoir une famille qui n’est pas obligatoirement liée par le sang. Finalement je m’arrêtais dans un coin avec de l’ombre, mais où le soleil perçait de part en part. Il y avait deux, trois gros rochers où s’asseoir et un léger courant, un court d’eau s’écoulait pas très loin. Je m’étais trop enfoncé dans la forêt à mon goût, mais je devais faire avec. Finalement, je me posais sur l’un des gros rocs et enfin, je me mis en la position la plus agréable pour jouer. Je commençais par m’échauffer les doigts. Ca faisait longtemps que je n’avais pas touché aux cordes de mon instrument favori.

D’abord un morceau au début simple puis de plus en plus compliqué. Après, j’improvisais. J’avais l’inspiration, j’aurais dû emmener un cahier de musique ou un truc du genre. Puis le rythme tomba, je jouais une chanson si bête… L’une des premières que j’avais apprises d’ailleurs, vous savez laquelle ? « Une chanson douce ».

« (parce que je me souviens plus d'avant) Mais le gentil chevalier passa et prit la biche dans ses bras… » On m’avait toujours dit que je n’avais pas une voix masculine, j’avais toujours trouvé cela vexant. Ce n'était pas ma faute si je n'avais pas muer comme tut le monde et si ma voix était maintenant coincée entre celle de la femme et du petit garçon... « La petite biche, ce sera toi si tu veux, le loup on s’en fiche, contre lui nous serons deux… »

Ca me rappelait une époque lointaine… Oui, une dizaine d’années, ça remontait à longtemps. A mes débuts. C’était pour moi harassant d’aligner deux trois notes. Mais les ampoules et le sang sur les doigts, c’est de l’histoire ancienne.

Alors que j’avais fini de chanter, j’entendis une voix. Une jeune femme… Ou une adolescente.

« La jeune fille était seule au monde, ce qui fit d'elle la déesse de ce monde. »

Mes sourcils s’arquèrent sans ma permission.

« OK… Elle parle toute seule aussi ? Et se fait sacrer déesse qui plus est. »

Je posai ensuite ma guitare sur le sol et commençai à me déshabiller, entièrement. Puis je me transformai. Ma colonne vertébrale s’élançait. Mais j’étais un loup maintenant, même plus. J’étais vraiment grand sous cette forme, c’était assez agréable de faire partie des plus impressionnants. Mais s’il devait y avoir un chef de meute, je me demandais bien à quoi il ressemblerait. J’observai mon pelage caramélisé, silencieux. Je fis quelques pas feutrés comme les loups le font si bien avant de creuser un trou, y mettre mes vêtements et tout recouvrir de feuilles mortes. C’était étrange de voir ce petit tas coloré. Ca ne cachait pas très bien ce qu’il y avait en dessous, mais sous cette forme, je ne pouvais pas faire mieux.

Me fiant à mon flair, je me laissai conduire jusqu’à arriver dans un endroit plus sombre, plus frais. L’odeur se fit de plus en plus écœurante. N’y avait-il que des personnes à l’odeur suspecte ici ? Ca me faisait d’ailleurs pensé que… Dans Twilight, les gens comme ça sont des vampires (je ne cache pas que j’ai lu tous les tomes)…

Arrivé, je m’étais caché derrière un arbre au tronc large et aux branches multiples. Mon regard avait balayé le lieu. J’avais repéré l’être inconnu du premier coup d’œil, mais je regardais juste s’il n’y avait pas un être comme moi dans les parages. Apparemment non. Je relâchai légèrement ma vigilance. Cette fille va s’abîmer les yeux à lire dans cette obscurité. Elle est stupide ou quoi ?

" La jeune fille était seule au monde, ce qui fit d'elle la déesse de ce monde.
Elle ne savait ni d'où elle venait, ni où elle allait, mais ça n'avait pas d'importance, elle avançait, droit devant elle, mais elle ne savait pas non plus pourquoi...
La jeune fille ne portait pas de nom, car dans ce monde dont elle était la Déesse, elle ne savait pas, alors ça n'existait pas.
Un jour elle arriva dans une cité en ruine, c'est alors qu'elle... "

J'interrompis ma lecture, quelque chose, je n'aurais su dire quoi, m'alertait. * Peut-être mes instincts de Vampire...* Je secouais la tête comme pour chasser cette idée stupide.
Mais il y avait bien quelque chose, quelque chose en moi qui m'ordonnait de courir, comme si un danger me guettait.

Je tournais la tête, à droite, à gauche, je ne voyais rien d'alarmant, mais sous cette forme ce n'était pas étonnant. *que faire? Si j'éveille mes instincts de vampire, je ne pourrais peut-être pas me contrôler à la vu du sang, mais danger ne veut pas forcement dire sang non? Que faire? Que faire?*
Je posais le livre au sol et me levais, je jetais sur cet endroit un dernier regard de mes yeux améthyste et les laissaient se teindre d'écarlate, je sentis un frisson me parcours le corps, mais pas de brulure* donc pas de sang, tant mieux * Je passais lentement ma langue sur mes canines allongées et baissais les yeux.
Le danger était confirmé * comme quoi je ne suis pas totalement parano!* Je tendis l'oreille, rien d'anormale, donc l'inconnu était discret, ce n'était pas un humain, non c'était autre chose qui m'observait, mais quoi? Il flottait dans l'air une étrange odeur de... de... Chien? Je me rappellai l'odeur de l'autre taré qui s'était pointé dans notre chambre parce qu'il avait détruit la sienne.
C'était à peu près la même.

L'odeur venait de la droite donc techniquement, si à cet instant j'étais partie en courant (sous ma forme de vampire) vers la gauche, j'aurais pu rentrer tranquillement dans ma chambre avant même que mes colocs se rendent compte de mon absence, mais pour une raison que j'ignore, je voulais savoir ce qu'il se passait sur cette île, cette créature m'intriguait, je voulais la voir. Je tournais donc lentement la tête vers la droite...* Derière l'arbre*.
Un grand arbre se trouvait à une quinzaine de mètre de moi. L'arbre avait un large tronc et de nombreuses branches, mais il était loin d'égaler l'Yggdrasill de tout à l'heure, en un instant je me retrouvais à moins d'un mètre de cet arbre, murmurant le sourire aux lèvres:
"Je t'ai trouvé! "

Mauvais. Mauvais. Très mauvais, même. Horrible. Une vampire, j'en étais sûr et ça ne pouvait rien être d'autre. Une odeur aussi sucrée et écœurante, décidément, il n'y avait qu'eux. Mais c'était trop tard pour moi. Cette fille allait-elle me tuer ? M'achever derrière cet arbre ? Allais-je pourrir sur ce sol ? Allais-je être trouvé par un inconnu ? Non. Personne ne se balade aussi loin dans une forêt. A part des gens pas très normaux dans leur corps... Ou pas très bien dans leur tête non plus.

Elle était rapide. Je ne pensais pas qu'elle me repérerait si rapidement. Elle était trop proche. N'aurait-elle pas pu passer son chemin, se dire que c'était juste un chien errant qui passait par là ? Avait-elle une alarme anti-lycanthropes, d'ailleurs ? Détestait-elle les Lycans, d'ailleurs ?
Je posai mes fesses sur le sol. Intenses réflexions dans ma cervelle canine. Est-ce que les vampires nous détestent encore... Ce qui est réciproque... Mais bon, ça on y peut rien, non ? Ce serait comme dans nos gènes si nous étions amenés à nous détester. Je comprendrais d'ailleurs pourquoi elle ne voudrait pas m'approcher avec cette odeur de cabot dans l'air !
A vrai dire, je n'aimais pas cette odeur. Ou plutôt je la hais. Je cohabitais avec dans notre chambre qui sentait le renfermé, mais... Le seul fait de savoir que je puisse en être la cause me rend malade. Je n'aime pas trop les chiens. Hier, aujourd'hui ou demain, j'imagine que mes goûts n'auront pas changé. La bave, les grognement primitifs, l'odeur infecte... tout cela devait donc maintenant me constituer pour créer une sorte d'être à mi-chemin entre le loup-éléphant (ouais, bon, un gros loup) et un homme. Les seules choses qu'il me restait en tant qu'être humain étaient sûrement... mes pensées. Sinon, voir un loup aussi grand que dans Princesse Mononoke. D'ailleurs dans ce film il y a des centaines de porcs, mais seulement trois loups et je comprendrais jamais comment cette louve a réussi à avoir des gosses ! Est-ce que... Avec un loup normal ?
Une image s'imposa donc à mon esprit... dont je ne préfère pas révéler le contenu.

Mais à penser à tout cela, j'avais presque oublier la vampire qui était tout près, prête à me tuer au moindre geste, si ça se trouvait. Pourtant je n'avais pas si peur que ça. Les Lycans étaient égaux aux vampires, n'est-ce pas ? Je poussai un soupir. Pas comme ces poissons dans ma chambre. J'aurais au moins pu avoir de VRAIS beaux gosses ou des filles mignonnes... Quoique, si une fille mignonne passait par là, elle s'enfuirait sûrement. Ce qui me laisserait perplexe. Et un beau gosse, comment aurait-il réagi ?

Oui, je me foutais éperdument de cette fille, finalement. Valait mieux peser à autre chose avant de mourir. Ou peut-être que je serais gagnant. Qui sait ?

Plusieurs secondes s'étaient écoulées depuis que j'avais signalé que j'avais repéré l'intrus, mais il n'y eut aucune réaction derrière l'arbre, rien, pas un mouvement, pas un signe...
* Me serais-je trompée? Non impossible...*
Je poussais un soupire *ce n'est pas drôle si je dois tout faire... c'est bien un chien ça...*
Je me donnais une tape sur la tête * c'est pas moi ça!! * je n'aurais jamais raisonné de cette manière, d'abord je ne suis pas là pour jouer, mais pour avoir des infos sur cette île bizarroïde et je ne traque pas un chien, mais un loup... * peut-être le grand loup blanc de tout à l'heure* Un Lycan...
*Génial!!!! Non! Non!!!pas génial!!!!!!!!!!!! *
Pourquoi avais-je envie de me battre à ce point, je déteste cela en temps normale... *Peut-être le vampire qui est en moi ne voit pas les choses de la même manière... et si c'est le cas... *
Cela signifiait qu'une fois « Vampire » ma conscience était embrouillée par mes pulsions? Cela expliquait pourquoi je rêvais d'arracher la tête à Nomeno et l'autre taré l'autre jour...
*Et si je me laisse emporter pas ces pulsions, qu'arrivera-t-il? *
Cette pensée me fit frissonner... * Bon revenons à notre p'tit Lycan!!! Non mais Non STOP!!! *

La mine sérieuse et fermée je soufflais un bon coup, histoire de me concentrer un peu, puis une fois cela fait, je craquai lentement chaque os de mon corps et approchai de l'arbre, j'entendais la respiration, de l'animal, plus lente que lorsque je l'avais trouvé. Je posais ma main gauche sur l'arbre et découvrais enfin le Lycan... Ce n'était pas le même que celui de j'avais croisé en venant, il m'avait bien semblé qu'il ne chercherai pas à m'approcher et qu'il n'avait que faire de moi...
Celui-ci n'avait pas la blancheur immaculé de l'autre et il n'était pas aussi grand, bien qu'il soit plus grand que n'importe quel loup banal et même plus que certains humains.
Son pelage rouille, ou caramel était jolie à regarder, il m'était bien moins pénible de le contempler, lui, que celui du loup blanc, cette blancheur immaculée, sans aucune imperfection... c'est tellement agaçant! Me rendant compte que j'aurais adoré tâcher ce beau pelage blanc de petites tâches rouges vives de sang bien frais, je me concentrais sur le loup rouille, chassant l'autre de ma tête.
Fixant le Lycan dans les yeux je décidais de faire le premier pas, lentement, j'avançais ma main vers son museau. Et je commençais à parler en anglais:

« Je ne te veux pas de mal...» peu crédible...
« Mais si tu tentes de me bouffer la main que je te tends... je t'arrache la langue avec...» chuchotais-je un sourire à peine sadique sur le visage.
« Je veux juste parler de cette île, il se passe pas mal de choses louche ici, mais tu t'en es rendu compte vu ton... apparence...»
J'avais du mal à formuler mes pensées, surtout quand une partie de moi veux le tuer et l'autre s'enfuir...
« Se serait plus facile si je pouvais comprendre ce que tu dis... genre en langage humain? Si tu redeviens humains je le ferais aussi, ou l'inverse si... tu as peur... des vampire..»
Malheureusement l'auto-contrôle n'était pas trop mon truc alors... je ne pus m'empêcher de rajouter une proposition en plantant mes yeux écarlates dans les siens, un rictus amusé aux lèvres:
« Mais si tu préfères faire connaissance de manière plus amusante je veux bien faire un effort... »