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 Le jour se voile.

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Emordnys S. Rosenwald

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MessageSujet: Le jour se voile.   Le jour se voile. EmptyDim 15 Avr - 18:04

Ma petite balade dans le hall achevée, je remontais dans la chambre. La mélancolie au bord des lèvres, prêt à la vomir.
Je passais une main dans mes cheveux blonds, et je sortais la clé de ma chambre de la poche arrière gauche de mon jean délavé et déchiré un peu partout. Pour cela je devais soulever mon haut qui m'arrivait en-dessous des fesses.
Je soupirai un peu en ouvrant cette porte et la claquai pour fermer. Je sais, quelle douceur extrême.
Je me laissai tomber sur mon lit. Dire que tous les autres étaient vides. Personne. Halala. J'étais seul depuis trop longtemps. En plus la fadeur de la peinture blanche sur les murs; la fenêtre entrouverte et l'air frais qui pénétrait dans la pièce close; mes vêtements déchirées et sales qui sentaient le rat mort négligemment répandus sur le sol; ma guitare posée dans un coin de la pièce et son étui ouvert d'où gisaient mes partitions désordonnées et froissées; un bureau encombré de plein d'objets inutiles et couvert d'une incroyablement épaisse couche de poussière où trônait mon Mac qui devait être allumé depuis trois jours qui était resté sur la page web d'un film porno; la pile de CDs juste à côté; ma serviette sur la poignée de porte qui jouait à l'équilibriste; mes baskets où étaient fourrées mes pestilentielles chaussettes; mes cahiers et livres de cours qui tenaient miraculeusement en équilibre les uns entassés sur les autres; tout ce petit bordel que j'avais créé au fil des jours, je n'en étais pas spécialement fier, mais ça prouvait que j'étais un garçon. Et pas l'une de ces tapettes qu'on voit dans ces films à la lose.

Bref. J'avais envie de me branler. Mais je me retiens, au cas ou si y a un gars qui se tape l'incruste. A mois y aura pas de malaise... Et puis zut.
Je m'assis sur le rebord de mon lit et baissai pantalon et boxer avant de porter lascivement ma main à mon entrejambe. Lentement, les va-et-vient me faisaient gémir de plaisir, de plus en plus fort... ma main droite courait sur ma peau. Ma respiration était coupée par des sons étouffés, mes joues étaient teintées de rose...
Et je finis par toucher le point de non-retour. Des taches blanches maculaient le sol et mes doigts. L'air semblait plus pesant et poisseux, plus pisseux.

J'essayais de reprendre mon calme, de calmer ma respiration folle, mes légers tremblements.

« Putain », soufflai-je en regardant le plafond « imagine que quelqu’un était entré. Imagine qu’une fille aurait pu te voir, bordel ! » Je pris une profonde inspiration. « Faut vraiment que j’arrête de jouer si vite… et aussi de me branler peut-être. »

Alors je me dirigeai vers une étagère où je posais mes mouchoirs et m'essuyai les mains avant de le lancer dans la corbeille en dessous du bureau. Mais elle était pleine, donc la boulette finit par tomber par terre. Oh, et puis, je m'en fichais un peu.
Je balançai mon jean en plein milieu de la salle et remontai mon boxer. L'odeur de la pièce était pas super agréable. Sueur et sexe. C'était étouffant. En plus, à force de me transformer en loup pour tester mes pouvoirs dans ma chambre, l'odeur s'était incrustée au tissu de mes vêtements et de mon lit...
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Daichi Hamako

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MessageSujet: Re: Le jour se voile.   Le jour se voile. EmptyDim 15 Avr - 18:46

Je m'étais un peu perdu à travers les couloirs. C'était déjà tellement difficile de se repérer ici... Je doutais de réussir à prendre mes marques rapidement, pourtant j'avais bon espoir de réussir à m'habituer à cet endroit. Ici, les gens avaient un visage rayonnant par rapport à ceux de ma ville natale. Les gens au visage rayonnant étaient toujours plus prompts à jouer avec moi...et puisqu'à partir de maintenant j'allais vivre ici, je ne comptais pas m'en priver. Après tout, on m'avait dit qu'ici je pourrais vivre plus librement et sans peur. Maintenant que le choc du départ est passé, je commence à entre-voir tous les avantages de ma nouvelle situation.

Pendant que je traverse lentement le couloir, je croise d'autre étudiants qui circulent dans tous les sens. Mon regard s'attarde lentement sur chacun des corps agités, pleins de vie. Je ne suis pas habitué aux gens comme ça, mais je dois avouer que c'est plutôt attirant...

J'arrive devant la porte de la chambre que l'on m'a désigné. Je remarque un autre nom sur l'écriteau à l'entré. Mon colocataire. Je reste un instant devant la porte, prenant une profonde inspiration. Je détache ensuite mes longs cheveux blancs dont quelques mèches retombent sur mon visage. Ca me met tellement plus en valeur! Mais en l’occurrence, c'était surtout pour me sentir plus à l'aise.

Je m'apprêtais à appuyer sur la poignée lorsqu'un son étouffé attira mon attention. C'était très léger, mais j'ai toujours eu une ouïe développée. Après un bref coup d'oeil dans le couloir pour vérifier que personne n'y traînait, j'ai collé mon oreille contre la porte. Rapidement, j'ai commencé à attendre des éclats de voix. J'ai d'abord cru qu'il était en train de parler, mais la régularité du son me laissa vite imaginer autre chose. Un petit sourire se dessina rapidement sur mes lèvres. Il ne me restait plus qu'à espérer qu'il soit beau.

J'ai attendu que les sons s'arrêtent sans faire le moindre mouvement. Je tiens tout de même à faire une bonne première impression. J'ai ensuite frappé à la porte avant d'entrer. Là, la première chose qui m'a frappé fut la puanteur de la pièce. Je regrettais déjà beaucoup l'air salé du large. Mon regard s'est attardé sur toutes les affaires qui traînaient partout dans la pièce. Pas de chance, je suis une personne très ordonnée. J'aime que tout soit propre et à sa place. Et ensuite, je l'ai remarqué. Un gamin. Un gamin blond d'un bonne tête de moins que moi. Sur le coup, j'étais un peu refroidit. Pas tellement mon genre, enfin, ça dépendait de s'il était encore capable de m'amuser ou non.

J'ai refermé la porte derrière moi, lentement. Mes yeux s'étaient arrêtés sur son boxer. Il n'avait visiblement rien d'impressionnant.
Mon regard s'est ensuite reporté sur son visage, et j'ai sourit, doucement. Il ne faut pas avoir l'air effrayant. Il paraît que je dérange à scruter les gens du regard.

"Je m'appelle Daichi"

Je lui ai tourné le dos, et ai posé mon sac au pied du lit qui était en face de celui dans lequel je supposais qu'il dormait, puisqu'il était le plus mal rangé. Nous étions donc de part à d'autre de la pièce. Je me suis assit sur le rebord du lit en croisant les jambes.

"Il semblerait qu'à partir de maintenant, nous partageons la même chambre."

Et la première chose que je ferais une fois les présentation terminée, c'est ouvrir une fenêtre...
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Emordnys S. Rosenwald

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MessageSujet: Re: Le jour se voile.   Le jour se voile. EmptyMer 18 Avr - 15:48

Le cliquetis puis le grincement doux de la porte. Je tournai la tête vers celle-ci. Mon coeur rata un battement... LE MEC QUI VENAIT D'ENTRER DANS MA CHAMBRE SENTAIT LE POISSON !
Geste immédiat que je vous conseille de ne jamais faire devant quelqu'un : je me bouchai le nez comme un malade, sous peine de vomir. Eurk. Une vague odeur du croisement d'une morue séchée et d'un morse en décomposition ? C'est pas très ... sexy, ça. Surtout le sourire qu'il avait. Non mais... Bon, d'accord, peut-être que j'exagère mais... IL ME FAISAIT PENSER A UN PSYCHOPATHE, CE MEC.
Deuxième geste qu'il ne faut pas faire : je sautai sous mon lit. Au diable tes mots, vil poisson à l'odeur fétide, ne m'approche pas ou je te ferai manger mes chaussettes !
Bon, peut-être exagérai-je un peu, il était plutôt joli, mais nous n'étions pas compatible. Corporellement. Ca se voyait qu'il était comme moi... dans le sens d'être juste un petit soumis... bien qu'il soit nettement plus grand.
En plus, mon odorat et son horrible parfum putride ne pourront pas cohabiter.

Bref, comment lui avouer qu'il devrait arrêter de se doucher dans des poissonneries ? Non, mauvaise idée. Il faut paraitre poli pour faire bonne impression. Après, hein, je suis caché tranquillement sous mon lit, mais c'est pas grave, c'est extrêmement normal de nos jours. Bien sûr.

Bref, je divaguais légèrement... Ca pue, quand on est au ras du sol, quoi. J'en larmoyais tellement l'odeur canine était forte. Pour ne pas mourir asphyxié, je me relevais avec lenteur et commençais à un peu ranger tout le bordel bazar que j'avais pu faire en moins d'un mois. Je fourrai tout ces vêtements dans un sac et on en parlait plus. J'enverrai ce truc au pressing un beau jour.

« Euh… ouais euh… », ton hésitant, je regardais le sol. « Moi c’est Emordnys. Je sais c’est spécial. » Je levai les yeux et replaçait une mèche de cheveux qui se glissait devant mon œil droit derrière mon oreille. « On m’appelle Nys et on a tendance à oublier mon deuxième prénom. Enchanté. »

Je repris donc mon petit rangement... puis finalement, j'eus la superbe idée d'ouvrir en grand les fenêtres. Ca manquait d'aération, par ici. Bon, il fallait que j'engage quelqu'un pour faire le ménage ou sinon... J'allais mourir dans la crasse. Beurk. Je m’accoudais au rebord de la fenêtre en le regardant droit dans les yeux.

« Désolé, c’est le bordel ici. Si j’avais su j’aurais … fait quelque chose… ou du moins, j’aurais essayé. » Je passais avec dédain une main dans mes cheveux. « Enfin, ouais… euh… je vais prendre une douche. »
Je partis d’abord vers mon armoire. J’avais un horrible pressentiment… finalement j’aurais dû la contourner. En l’ouvrant, une pile de vêtements – propres, par bonheur – me tombèrent en plein visage. Mes joues s’empourprèrent rageusement.
Je saisis mes vêtements et partis avec une serviette.

Je ne revins qu’une demi-heure plus tard. Au moins, je ne sentais ni le chien, ni la poussière, ni… juste la framboise. C’est si bon, les framboises. J’avais envie de courir. Je me demandais s’il faisait des footings le soir. C’était sympa, le soleil couchant et tous ces trucs niais, de temps en temps.
Mais était-ce correct de demander cela à un presque inconnu ? Ca ne serait pas bizarre de dire « salut, tu veux venir courir avec moi ? » ? Je vais vous avouer que je n’ai jamais su cacher mes sentiments alors mon air troublé était peint sur mon visage.
Je jetais de temps en temps des regards indiscrets qui se voulaient furtifs à ce fameux Daichi ou un truc comme ça. Au pire il me demandera juste pourquoi je le regarde et tout et tout…
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MessageSujet: Re: Le jour se voile.   Le jour se voile. EmptyMer 18 Avr - 19:11

A peine avais-je terminé de parler, que j'ai eu le droit d'observer la réaction la plus étrange qu'il soit. Il avait eu l'air simplement surprit au départ, puis au fur et à mesure, son visage a prit un air paniqué, puis dégoûté qui m'a laissé dans la plus grande contrariété. J'ai simplement horreur d'être considéré de cette façon... Comme nous sommes amenés à partager cette chambre un certain temps, je suis bien obligé de me réfréner. Je lui accorderais une seconde chance de se racheter... et ce sera la dernière, sans quoi, je compte bien lui pourrir la vie.

Je manque bien de changer d'avis lorsque je le vois caché sous son lit. J'hésite...soit j'ai fait quelque chose de mal, peut être à cause d'un coutume étrange ici dont personne ne m'aurais mit au courant, soit ce type est un attardé mental...
Je grimace légèrement et ne fais pas le moindre geste, attendant qu'il sorte de lui-même de sous le lit. C'est vraiment dommage que ma première impression soit si mauvaise, un joli garçon comme lui, j'aurais prit beaucoup de plaisir à jouer avec... Enfin bref, tous ne sont pas dignes de devenir mes jouets.

"Nys...c'est joli."

Je décide de laisser mes sentiments de côté pour le moment, et ressent un réel soulagement lorsqu'il va de lui-même ouvrir la fenêtre. J'accepte ses excuses. Il paraît que lorsqu'on vit seul, c'est plus difficile d'ordonner son habitation. J'espère au moins qu'à nous deux, nous arriverons à laisser cette chambre...du moins praticable, disons. Je suppose qu'il serait plus pratique de pouvoir poser les pieds par terre sans avoir peur d'écraser quelque chose à chaque pas.
En revanche, je manque d'éclater de rire en voyant son armoire s’effondrer sur lui. Je ne me retiens que par politesse, puis, toujours assit, je me penche en avant et demande avec un air faussement intéressé.

"Un coup de main?"

Comme je m'y attendais, il m'ignore et part prendre sa douche. Je profite de son départ pour faire un tour rapide dans la chambre, histoire de prendre mes marques. Chose bien vite terminée, évidemment. Je commence donc à ranger mes quelques affaires dans l'armoire vide près de mon lit. J'espère que je pourrais vite faire du shopping ici, car je n'ai pas pu emporter grand chose avec moi.
J'ai ensuite décidé de me changer. Mes vêtements étaient inconfortables, et peu appropriés. J'ai donc passé un jean délavé tellement troué qu'il dévoile la moitié de mes jambes, et un débardeur blanc simple. Le tout accompagné d'une épaisse ceinture en cuir, un bracelet à mon poignet gauche, et à mon cou deux pendentifs, le premier, un ras-le-cou représentant une étoile, le second tombant sur mon torse, une croix religieuse.

Nys est revenu alors que j'étais en train de passer mes bottes en cuir. Pendant que je terminais de ranger mes maigres possessions, j'ai sentit son regard sur moi, tout comme je sentais sa nervosité dans mon dos. Je n'ai même pas besoin de le regarder pour le savoir. Je pense que ce doit être parce qu'il a du mal à s'habituer à moi. Quoi qu'il en soit, je continuais de vaquer à mes occupations sans me préoccuper de lui. Ça allait bien finir par lui passer.
Cependant, une sensation de mal-être grandissant s'emparait de moi. C'était un peu la même que j'avais eu lorsque j'avais quitté la plage pour monter dans le bus quelques heures plus tôt. Il s'était finalement dissipé à cause d'occupations plus pressantes. Je ne comprends pas bien ce que c'était, mais je ressens comme un manque pressant. Pour un peu, je me sentirais gêné, moi qui pensais comprendre parfaitement corps, je crois que ce n'est pas encore le cas...

Je me suis finalement rassit sur le bord du lit, passant les mains sur mon visage. Ridicule. Après tout, ça pouvait aussi être la fatigue! J'ai relevé les yeux vers Nys, voulant faire passer cette sensation désagréable à travers une conversation.

"Dis-moi, il fait toujours aussi sec ici? Ou alors le climat est juste trop différent de là où je vivais...j'ai l'impression que mon corps est desséché depuis que je suis arrivé. La mer me fait de l'oeil..."

La mer...je ne sais pas ce que j'avais soudain, mais je ne pensais plus qu'à ça. Il fallait que je me sorte toutes ces conneries de la tête. J'avais juste trop chaud, et je voulais me baigner. Après tout, je n'avais jamais vécu en bord de mer, ça pouvait aussi être de la curiosité.

"Ça fait combien de temps que tu es ici, toi?"
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MessageSujet: Re: Le jour se voile.   Le jour se voile. EmptyMar 29 Mai - 17:08

Joli ? Je ne savais pas comment réagir. Ce n’était pas mon fort, les compliments. Que l’on m’en fasse ou le contraire. Je me demandais si je devais répondre avec un grand sourire tout mignon, tout gentil un « merci » tout timide ou me sentir vexé. Le mot « joli » faisait FILLE. Peut-être voulait-il juste attiser ma colère en prononçant ce mot pour dire que je ressemble à une petite fille ? Une petite nénette blonde ? Grr ! Non, il avait l’air gentil… quoique. Ce n’est pas parce qu’on est pas laid qu’on est sympathique. Il ne faut pas se fier aux apparences.
Bref. Je le regardais toujours de ma manière « si discrète », je m’approchais un peu et il prit la parole ce qui me fit sursauter et tomber sur les fesses. Hé ! Je ramassais ma guitare qui était en fait très proche de lui, trop à mon goût. J’étais assez… dégoûté. Mais je répondis d’un ton moqueur :

« Bien sûr. Il fait toujours sec à côté de la mer. » Bon, peut-être y étais-je allé un peu fort ? « Nan, sérieux. Je pense que t’as besoin d’aller dans de l’eau ou tu vas sécher. Comme un poisson. »

Je me demandais s’il avait compris pourquoi je disais poisson ? Bien sûr, je sous-entendais son odeur. Pitié, qu’il ne l’ait pas remarqué, peut-être m’aurait-il… Je déglutis.
Bref, je devais avoir l’air bizarre, planté à moins d’un mètre de lui, guitare à la main. Peut-être allait-il penser que je voulais l’assommer, le tuer ? Non, je ne tue pas, moi. Et j’ai pas un air d’assassin… Je me penchais au-dessus de lui, mes cheveux blonds étaient à deux doigts d’effleurer ses joues. Je les rabattis en arrière.

« Si tu veux, on peut aller nager. » J’étais sûr qu’il avait senti mon souffle chaud sur ses pommettes. POURQUOI ETAIS-JE AUSSI PRES ?! Je fis un bond en arrière. « Hum, pardon. »

Je lui jetai un petit regard en coin, les joues roses. Je ne suis pas un grand fan de la proximité. Même quand l’instinct canin réclame de l’attention, même quand la personne est séduisante. Je toussotais. Oui, la conversation avait prise, à mes yeux, une tournure gênante. C’était risqué. S’il venait à se moquer de moi, je risquais de me mettre en colère. Trop, même… ce qui pourrait causer une transformation. Non pas que je m’inquiétais pour lui, mais l’odeur de mon « moi animal » avait déjà contaminé une bonne partie de la pièce et je n’avais plus grand-chose à me mettre qui aille ensemble. Donc si j’avais perdu ces vêtements aussi, j’aurais été obligé d’aller en acheter aujourd’hui même. Et l’idée ne me plaisait guère.
Je me redressais et m’asseyais sur mon lit désordre sans une once de délicatesse. Le mot « s’assoir » ne convenait d’ailleurs pas à ma façon de me vautrer partout où je pouvais poser mes fesses.

« Tu peux dire « non », tu sais. » Bon d’accord, ça sonnait comme si je lui disais franchement de dire non. « Je dis pas ça pour que tu dises non, non plus hein… ARGH ! Fais comme tu le sens ! »

Je devais avoir l’air d’être une personne plus qu’indécise très nerveuse. J’enfouis mon visage dans mon oreiller et y lâchai un hurlement. Canaliser sa colère et blablabla. C’était ce que mon psy me disait. Avant qu’il ne quitte son travail car je l’avais littéralement traumatisé quand … à cause d’une certaine histoire qui me ferait à jamais rire tout seul dans mon coin. Fallait avouer que j’étais un petit cancre. En plus je balançais des chewing-gums sur mes profs et je dessinais des obscénités sur les tableaux au feutre indélébile… Mais bon, c’était le passé, j’avais évolué ! … à part peut-être en rangement. Mais je suis un pur mec, moi, faut pas s’étonner s’il y a des choses qui trainent par-ci, par-là.
Bref, c’était mon moment moi-moi-moi = perfection quand même… Il me tira de ma rêverie. Me fit retourner sur la terre ferme avec une seule question : depuis combien de temps étais-je ici ? Oh, cela devait faire un petit moment… Peut-être deux ou trois ou quatre ou cinq semaines. En tous cas, assez de temps pour imprégner toute la pièce.

« Je sais plus trop, ça fait assez longtemps, je pense. » Je marquai une pause, contemplant une tache de soda restée visible sur le sol. « Je pense qu’il m’a fallu du temps pour faire autant de bordel. »

Je balançais mes jambes tranquillement, l’observant toujours. Je n’arriverai pas à survivre avec un autre mâle sur mon territoire.
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