Rosalie Scarlance, tout simplement.

Une apparence physique
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Rosalie est une belle jeune fille. Grande et mince, elle est gracieuse et élégante. Sa peau est douce et son teint pâle. Rosalie n'aime pas se dorer la pilule. Elle préfère garder son teint de poupée de porcelaine tout au fil des saisons. Cette pâleur contraste avec sa longue chevelure noire. En effet, ses cheveux sont d'un noir profond et peuvent virer dans des teintes cassis. Rosalie ne prend jamais le temps de nouer ses cheveux. En vérité, elle a beaucoup trop de mal à le faire puisque sa chevelure est longue, arrivant facilement en bas du dos. De plus, Rosalie ne voit pas quelle coupe lui irait réellement. Elle affectionne le naturel et ne porterait, à la rigueur, que des tiares ou autres coiffes ne nécessitant aucune prise de tête. Rosalie est persuadée que les cheveux longs et soyeux sont une forme d'élégance. Car oui, madame se préoccupe beaucoup de sa chevelure.
Cependant, la chose essentielle pour apprécier cette dame à sa juste valeur est son visage. Celui-ci est fin, dégagé et longiligne. Rosalie est bien faite. Ses lèvres sont joliment rosées et intensément pulpeuses. Elle aime beaucoup mettre du gloss et veille à l'aspect de la chose. Mais si on devait citer une partie de son anatomie qu'elle affectionnerait particulièrement, c'est sans équivoque ses yeux. Rosalie possède ce regard qui tue, ce regard droit et envoûteur. Son regard est charmant et la couleur pourpre qui en dégage ne reflète que l'éclat d'une lave en fusion dans laquelle on aurait pourtant envie de se noyer. Ajoutez à cela un sourire doux mais mesquin et séducteur à la fois. L'expression de son visage est assez mature, parfois hautaine et perdue. Cela dit, Rosalie est une demoiselle au visage éclairé qui sourit beaucoup.
En ce qui concerne le style vestimentaire, Rosalie n'est pas spécialement coquette. Elle n'a pas de style à proprement parler et préfère adopter des vêtements selon son humeur ou ses envies. En revanche, elle n'aime pas mettre de pantalons et optera pour des attirails plus féminins selon elle. Par ailleurs, elle aime bien mettre sa généreuse poitrine en avant et n'hésitera pas à jouer de ses charmes en essayant des décolletés. Sa couleur préférée est le violet.
Pour ce qui est des babioles, Rosalie ne porte qu'une seule boucle d'oreille à sa droite. Et c'est toujours la même puisque celle-ci a une valeur sentimentale.

Une approche psychologique
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Rosalie n'est pas une personne exceptionnelle. À première vue, Rosalie est ce genre de personne posée mais un brin mystérieuse. Elle n'est pas renfermée, ni timide et elle se veut plutôt ouverte, voire même très extravagante. C'est une fille qui va vers les autres mais qui, parfois, attend que le contraire se fasse. Elle s'avère d'un naturel très taquin et ressent toujours une irrépressible envie de titiller les petits oiseaux. Sa réelle vocation est de s'en prendre aux gens solitaires ou timides parce qu'elle les trouve très mignons et vraiment trop adorables. Elle aime draguer les jolies jeunes filles et se faire draguer par de beaux mâles qui en veulent. Elle désire et elle aime se faire désirer, en fait. Elle tombe amoureuse très souvent et ne se prive pas du plaisir de ressentir la flamme de l'amour brûler en elle, toujours plus intensément. Elle n'a pas de propension pour forniquer avec le monde et elle aime seulement flirter et câliner. Certes, son comportement pourrait déplaire à beaucoup de gens. Certes, elle passera pour une fille de joie mais Rosalie, elle, le prendra avec humour. Elle se contentera de dire qu'il faut faire l'Amour et pas la Guerre. ♥ Ce qu'elle méprise plus que tout c'est la guerre, la trahison et l'indifférence. C'est également ce qu'elle redoute le plus. Elle éprouve un profond attachement aux sentiments et aux valeurs humaines. De ce fait, elle ne verra jamais le mal à aimer librement les personnes qu'on veut et, malgré son allure de chaudasse, elle ne s'amusera jamais à démanteler un couple. (Ce qu'elle fera c'est qu'elle draguera les deux à la rigueur pour un éventuel plan à trois) Elle ne croit pas les gens qui prétendent pouvoir vivre sans amour et sans amis. Rosalie aime se coller aux gens et elle aime que les gens se collent à elle. Elle prend toujours soin de ses amis et veille à bien entretenir ses relations. Rosalie, c'est un peu comme une Bisounours qui déteste personne. ♥

Une anthologie de la vie
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Rosalie n'a pas eu une vie très spectaculaire ou particulièrement atroce. Et si elle devait parler de son enfance, elle la citerait anodine et paisible, sans aucun souci. Née de parents américains, elle vivait avec sa famille dans une maison de campagne tranquille. Ses parents étaient ni trop riches, ni trop pauvres et leur maison n'était ni trop petite, ni trop grande. Elle était la soeur de deux frères aînés. On peut dire que Rosalie avait une vie de Bisounours où tout allait bien dans le meilleur des mondes. Elle n'avait pas de problème à l'école et c'était une fille très ordinaire. Le temps passa très vite pour Rosalie. Et, à cette époque, rien de présageait la guerre. Jusqu'au déclenchement de celle-ci, la jeune fille était bercée par une insouciance absolue. S'il y avait eu le moindre ragot sur une guerre ou autre, son père aurait toujours été là pour la rassurer et pour lui dire que "ça n'était pas vrai". L'enfant croyait ce que lui racontait son père parce que celui-ci travaillait dans l'armée. Son père lui disait aussi que même si la Guerre éclatait, il serait là pour la protéger. Elle ne doutait jamais de lui.
Le jour de ses quatorze ans marqua officiellement le jour de la Guerre. C'est ce jour-là qu'elle comprit que la Guerre s'était emparée du monde. Les médias le disaient, tout le monde le disait et même son père. Celui-ci affirmait également qu'il aurait voulu que son anniversaire se passe autrement. En effet, l'appel du devoir sonna et le père de Rosalie devait défendre sa nation. Il était impossible de dire quand est-ce qu'il comptait revenir mais une chose était sûre, Rosalie voulait croire qu'il était invincible et qu'il reviendrait vite. Mais il ne revint jamais.
Malgré ce que l'on peut penser, tout le monde n'a pas forcément vécu la Guerre dans toutes ses horreurs. Rosalie, elle, est une de ces personnes qui a été épargnée par la violence et la monstruosité de cette Guerre, dite World War III. Sa véritable peine avait été de perdre les éléments de sa famille. Les hommes étaient appelés à la Guerre et Rosalie voyait ses frères aînés partir. Ces derniers n'avaient que 19 et 20 ans. Rosalie, elle, n'avait que quinze ans à ce moment. Elle ne voulait pas qu'ils partent. Cependant, ils n'avait pas le bénéfice du doute. Ils devaient y aller. Ils disaient qu'ils devaient la protéger elle et sa mère. Rosalie voulait partir avec eux. Elle le souhaitait vraiment. Heureusement, le plus âgé des deux frères l'en dissuada.

▬ Rosalie, tu n'as aucune idée de ce que c'est que la guerre. Tu es encore une enfant. Si tu pars, maman sera toute seule! Reste ici et attends-nous. On va chercher Papa par la peau des fesses et quand on rentrera, on le balancera à la mer, d'accord ?

Le frère de Rosalie avait un humour moisi mais il savait en jouer pour tourner cela en avantage. Cela suffisait pour que Rosalie se résigne à les attendre. Alors, elle a attendu. Elle recevait des nouvelles de ces frères par courrier même si c'était assez rare. Et avec le temps, elle en recevait de moins en moins. Elle commença à perdre espoir. Sa mère, vieille et fatiguée ne pouvait plus vivre avec ce fardeau et elle ne voulait pas que Rosalie vive plus longtemps dans l'ombre de ses frères et de son père. Une femme ne devait pas passer sa vie à attendre. La mère décida donc de se séparer de sa fille qui venait alors d'avoir ses dix-huit ans.
Depuis quelques temps, les gens parlaient d'une île mystérieuse découverte par un japonais au nom austère: Maryoku. Et selon les rumeurs, il y aurait un pensionnat ouvert et actif, préservé de la guerre. Cependant, les rumeurs voulaient aussi qu'il y ait l'apparition de phénomènes étranges, ce qui poussait certaines personnes à réserver leurs avis de s'y rendre. Mais la mère de Rosalie était prête à envoyer sa fille à Maryoku. Ou plutôt, elle la convia à y aller. Rosalie refusa au début. Elle ne voulait pas abandonner sa mère mais elle savait que cela lui soulagerait le coeur de la savoir en sécurité. Alors, elle écouta une fois de plus ce qu'on lui disait. Si cela pouvait soulager sa mère, si elle n'avait plus besoin d'être protégée alors ses frères reviendraient peut-être à la maison. Rosalie était prête à partir. Elle n'avait aucunement l'intention de vivre avec les fantômes de son passé. Et, lorsqu'elle fut montée à bord du Shinguru 2000, elle repensait encore à sa famille. Elle se disait dans sa tête "ça y est, je suis partie moi aussi".