~ Dream. [Libre]

"Vous voyez les choses et vous dites : pourquoi ?
Moi, je rêve de choses qui n'ont jamais existé
et je dis : pourquoi pas ?"

- Music. ♥


~ ~ ~

~ Certes, il faut s'ouvrir à la vie, lui sourire, lui dire tout ce que l'on pense. Mais, quelquefois, être dans sa bulle, ne rien laisser s'échapper de celle-ci, ça nous permet de réfléchir et de comprendre certaines choses. Et puis, se retrouver au calme un moment pour pouvoir méditer placidement. Imaginer un autre monde, différent, meilleur selon nous, c'est tellement reposant. Les songes, ces pays inaccessibles, ces actions qui nous font envier, ce que nous pourrions définir par le fantasme. Oui, j'aime rêver.

Après quelques recherches fructueuses, je tombe sur une porte où la lettre C est accrochée, je pousse le portail qui me mènera aux rêveries. Et bien, c'est ici que l'aventure prend une tournure positive, une belle chambre s'offre à moi. Composée de deux lits de même taille, d'une salle de bain appréciable ainsi que d'une armoire vide pour le moment. J'en déduisais que j'étais, pour l'instant, seule dans cette chambre. Il y avait également une fenêtre qui laisse paraître les rayons du soleil et sûrement ceux de la Lune, la nuit.

Je déposais mes valises et commençais à ranger mes affaires dans la partie de l'armoire qui m'était destinée, pour au final, remplir l’intégralité de l'armoire vu que je n'avais jamais su plier correctement mes vêtements pour qu'ils rentrent dans un espace voulu. Et donc ceci fait, je lançais ma grosse malle en haut de l'armoire et le restant de mes sacs vides sous mon lit, qui serait celui de gauche. De plus, j'avais scrupuleusement étudié les deux matelas et il me semblait que celui qui se trouvait à droite était moins souple que celui de gauche.

La chaleur prenait place dans toute la pièce, mon souffle devenait plus fort, je sentais mes membres qui faiblissaient, les rayons de la boule de feu étaient tels des flammes, la moiteur de mes mains était insupportable. Je décidais de me déshabiller entièrement en prenant soin de fermer la porte de mon cocon avant de me jeter sous le contact froid et apaisant de l'eau glaciale de la douche. Sentir les froides gouttes qui dévalaient sur ma chair me procurait une sensation de bien-être. J’aurais pu rester des heures comme cela, à attendre ma fin sans ne rien faire, à patienter que toute l'eau se soit vidée. Mais, une force inconnue me poussait à sortir de mon bain.

Après m'être essuyée, je décidais de me rhabiller d'un débardeur assez pendant et d'un mini-short troué et effilée en jean. Mon estomac criait famine, il était temps de voir ce que disposait le mini-bar qui se trouvait devant moi. Je l'ouvrais et je trouvais avec émerveillement une grande glace chocolatée, ce qui ferait bien l'affaire. Déchirant l'emballage avec envie, je dévorais la belle des yeux puis je croquais dedans à pleines dents en savourant ce délicieux parfum de cacao. Je n’attendais pas mon reste et ne fis qu'une bouchée du sorbet.

Des nuages s'étaient invités au ciel bleu, ce qui adoucit le temps et eu pour effet de baisser le thermomètre. Après ce petit en-cas, je prenais l'ultime décision de sortir mon paquet de cigarette et d'en prendre une pour l'allumer et fumer un coup. Je grimpais sur le rebord de ma fenêtre où je pouvais apercevoir le panorama du pensionnat, c'était sublime. La verdure régnait, les élèves étaient tous en classe à cette heure-ci sauf deux ou trois désobéissants qui trainaient encore dans le jardin. Un sourire apparut brièvement sur mon visage.

"Alors, c'est ce qui m'attend, n'est-ce pas ?", demandais-je sans espérer de réponse.