Fumer une cigarette au milieu des débris, quoi de mieux ?

En sortant de la chambre 1 des élèves, Kinji marchait tranquillement vers le couloir des employés en regardant les alentours, il n'y avait pas vraiment fait attention la première fois qu'il était allé jusqu’à la chambre B, marchant lentement, réfléchissant à ce qu'il allait faire à présent.

Quoi qu'il en soit il arrivait dans le couloir détruit, il vit par terre une caisse à outil avec un petit post-it posé dessus qui indiquait : "Les résidents Kinji Orimura et Hitan Kettei ainsi que l'élève Haruna Tokosakiyu doivent se charger de la rénovation du couloir et de la chambre B qu'ils ont eux-même détruit. Ils logerons pendant ce temps dans la chambre D"

*Chambre D ... ah mince.*

A vrai dire, il ne fut pas surpris de devoir rénover le couloir, après tout c'était normal, ils avaient violemment détruit les locaux ... bien que tout ce bordel ne soit pas entièrement de sa faute. De toute façon, vu ce qui c'était passé ici, il n'allait pas laisser ses deux comparse réparer l'endroit tout seuls.
Ce qui fut le plus surprenant fut que personne n'eut posé de questions quant à la manière d'avoir détruit ce couloir, qui portant avais l'air plutôt solide, et surtout comment nous nous étions fait toutes ces blessures.

*Soupir*
"Je verrais ça plus tard" chuchota-t-il à soi-même.

Il vit une large fenêtre trôner au fond du couloir, il y alla puis s'y accouda, regardant le paysage, le soleil semblait se coucher, ce qui lui rappela son enfance, avant la guerre, quand tout allait bien. Pas qu'il eut véritablement de problèmes avec cette guerre, au contraire, il aurait même dû la remercier, elle lui avait trouvé du boulot, m'enfin, c'est un guerre, et même s'il avait été chanceux, d'autre l'auront très sans doutes moins été. Peut être même que cela les aurait atteint mentalement, jusqu'a maintenant toute les personnes ayant été en contacte avec la guerre possédaient un caractère bizarre, agressif. Mais plus bizarre encore, qu'est ce que c'est que toute ces créatures qui avait surgit jusque là. Hitan en loup-garou, Haruna en ... quelque chose de louche et lui-même en vampire, ou en tout cas quelque chose qui y faisait penser.

*Oh et puis merde, laissez moi me relaxer ! Saleté de pensées idiotes !*

Il sortit un paquet de cigarette et une clope de sa poche ainsi qu'un briquet, il alluma sa cigarette et se laissa relaxer par la nicotine.

*Soupir*
"Première fois que je peux rester tranquille depuis que je suis arrivé."
Puis il prit une bouffé de cigarette qu'il expira quelques secondes plus tard.
"... avec toute cette agitation aussi ..."

"On a beau croire avoir tout accepté,
la vie réussit à vous traquer
jusqu'au bout."

- Music. ♥

~ ~ ~

~ L'histoire de la vie. Elle contient une multitude d'actions, répétitives ou non. Ces bourgeons qui éclosent, ces roses qui fanent, ces nuages qui disparaissent sans laisser de traces, ces rayons qui s'invitent sans prévenir. Cet enfant qui pleure, cette mère qui chérit, ce chien qui aboie, ce chat qui miaule. Et puis, cet accident de voiture ou ce crash d'avion, toutes ces vies emportaient dans un autre monde. Actuellement, au même moment, un individu prend vie et une personne perd la sienne. C'est un cycle sans fin, il n'y a pas d'issue. D'abord tu nés et ensuite tu meurs.

Découvrir.
Je ressentais l'envie de faire le tour de l'établissement, rencontrer les différentes personnes qui y résidaient. Mais dès que j’eus franchi le seuil de la porte de ma chambre, le désir de savourer une cigarette m’envoutait. Quelle bêtise. Je mettais discrètement ma main dans ma poche, comme pour m'innocenter de ce geste et croire qu'une de plus ne changerait rien, puis en sortait mon fameux et précieux emballage qui gardait le trésor en sécurité. J'en tirais délicatement une, l'attrapant avec mes lèvres et je l'allumais en inspirant.

Je marchais tranquillement en direction d'une fente où un peu d'air frais s'y trouverait. Je remarquais l'état lamentable du couloir où plusieurs débris prenaient place sur le sol, je ne m'attardais pas à comprendre pourquoi ni comment et continuais ma route. La fumée envahissait quelque peu le couloir mais ne tardait pas à rapidement s'échapper par la grande fenêtre qui siégeait ici, à quelques mètres de moi. Et, étrangement, quelqu'un s'y était déjà accoudé pour fumer également. Était-ce un élève ? Cela m'étonnerait fortement qu'il vienne juste dans l'allée des dortoirs du personnel pour pratiquer ce genre de choses. Sauf s'il cherche les problèmes.

S'approcher tel un prédateur traquant sa proie, la fixer du regard en s'avançant sans bruit, discrètement, comme une ombre. Attendre le moment voulu pour s'élancer dans les airs et, c'est la fin. J'examinais avec attention ce personnage qui attirait puissamment ma curiosité. Je voulais savoir qui il était, son nom. Il n'était qu'à un voir deux mètres de moi, encore quelques centimètres et je pourrais l'analyser. Apparemment, de ce que je pouvais en déduire de mon angle de vision, il semblait relativement trop âgé pour être un étudiant.

Je m'adossais contre le mur juste à côté de lui, tirant quelques bouffées de fumée de ma cigarette en fermant les yeux. Puis relevant mes pupilles pour poser mon regard sur cet homme, car oui il s'agissait d'un beau mâle brun et assez grand de ce que j'avais pu voir. Je le sentais détendu, similaire à un soldat sortant d'une guerre et retrouvant son cocon familial, peut-être que c'était ça. C'était l'heure d’engager le dialogue, j'espérais qu'il y prêterait un minimum d'attention histoire de ne pas parler dans le vide.

"Beau temps, la chaleur m'exaspère cependant, rien de mieux qu'une clope pour calmer les ondes négatives qui nous entourent, n'est-ce pas ? Enchanté, je me nomme Erika.", demandais-je avec un léger sourire en coin.

Musique : Lulaby

Les pensées de Kinji vacillaient dans son esprit tandis qu'il relâchait son stress en fumant, seul, profitant de la légère brise qui émanait de la nature de l'ile Maryoku.
Il entendit la porte du couloir grincer, mais il n'y fit pas véritablement attention, trop perdu dans ses réflexions et dans le néant de la ligne d'horizon, se rappelant son passé, l'avant guerre, "l'époque" où l'insouciance régnait dans les mœurs de tout un chacun, enfin, certains eurent des vies difficiles, mème avant la guerre, ceux là ont sans doutes étés les plus perdus au début de la guerre, sans doutes beaucoup ont dus mourir, d'autre ont très certainement finis sur l'ile Maryoku, qui sait ? ... Kinji lui même ne savait pas pourquoi il pensait à ce genre de choses.

Une chose en entrainant une autre, il commença à imaginer ce que pourrait bien devenir sa vie à partir de maintenant, il avait effectivement trouvé un travail, qui lui plaisait qui plus est, mais quelques doutes ne tardaient à apparaitre en lui. La guerre arriverait-elle à Maryoku un jour ou un autre ? et si cela se produisait qu'allait-il arriver à ses habitants ? ou au contraire, peut être le futur sera plus rose que le présent, fin de la guerre, paix mondiale ? *Baah, cette vie n'est pas une utopie* pensa-t-il.
Bref, il continuait de se poser encore et encore la même question, qu'allait-t-il faire à partir de maintenant ? La réponse fut logique, "Vivre sa vie" mais cette réponse ne satisfaisait pas Kinji qui cherchait encore la petite bête.

"Beau temps, la chaleur m'exaspère cependant, rien de mieux qu'une clope pour calmer les ondes négatives qui nous entourent, n'est-ce pas ?"

Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas l'auteur de cette phrase approcher, phrase qui le coupa littéralement en pleine réflexion. Instinctivement il tourna sa tète pour voir qui était en train de lui adresser la parole. il vit une sublime jeune femme aux cheveux de jade et aux trais quelques peu sérieux mais charmants, la lumière orangée du couché de soleil qui rayonnait sur elle fit un joli contraste avec ses cheveux et son teint quelques peu pâle une belle image qui mérite le coup d’œil. Une petite aura bestiale se dégageait d'elle, qui sait d’où elle venait, mais on pouvait la ressentir sans aucun problèmes, le képi peut être ? D'ailleurs, pourquoi portait-elle un képi ? Encore une question sans importance que Kinji se posa, sans véritablement chercher de réponse.

La belle rajouta quelques instants plus tard "Enchanté, je me nomme Erika." se présentant à la suite de sa phrase. Kinji, lui, rejeta par la fenêtre la bouffée qu'il avait prise et se retourna vers Erika pour se présenter tout en admirant sa beauté.

"Oui, le temps est beau, j’admets que la chaleur est un peu énervante, mais bon, nous ne pouvons que faire avec. Tout les plaisir est pour moi, vous pouvez m'appeler Kinji." Puis il rajouta, "J'imagine que voir autant de débris vous a surprise ..." dit-il en se grattant l'arrière de la tète, embarrassé. "C'est une longue histoire ..."

"N'est-ce pas la curiosité
qui nous retient à la vie ?"

- Music. ♥

~ ~ ~

~ La curiosité est un vilain défaut. Il est déconseillé de se mêler de ce qui ne noous regarde pas, en effet, puisque ce ne sont pas nos affaires. Alors, pourquoi s'en intéresser ? Parce que le désir est plus fort, que c'est dans notre instinct de savoir, de comprendre la raison. Juste, pourquoi. Le comment n'intervient qu'après. Cela dit, nous pouvons considérer la curiosité comme une sorte de qualité, en apprendre plus sur le sujet, avoir des explications fiables et sûres nous sauvent quelquefois la mise quand le moment s'y prête. Libre à vous de qualifier ce nom comme étant un défaut ou une qualité, bon ou mauvais.

Ma question posée, j'eus la chance que ce jeune homme lui prête une attention qui me toucha. Il déposa ses yeux sur moi, sûrement intrigué par mon képi mais ne relevant rien. La brise se levait d'ailleurs, nous étions en fin d'après-midi, les nuages s'effaçaient dans le ciel d'un bleu pâle, les brindilles et les feuilles virevoltaient au gré du vent, créant un magnifique spectacle. J'admirais avec émerveillement ce tableau vivant, laissant mon imagination prendre le dessus. Souvenirs, rêves et réalité qui se mélangeait ensemble en créant une fable d’aberrations et d'incohérences, tel un livre de contes divers que je pouvais feuilleter.

"Oui, le temps est beau, j’admets que la chaleur est un peu énervante, mais bon, nous ne pouvons que faire avec. Tout le plaisir est pour moi, vous pouvez m'appeler Kinji.", m'avouait-il.

C'était donc cette phrase qui me faisait redescendre sur terre pour quitter mon monde de songes et ainsi reprendre mes esprits. Faire avec, oui. Nous n'avions pas le choix après tout. Malgré la possibilité de pouvoir choisir ses préférences, de temps à autre, il faut accepter que certains de ces choix deviennent des obligations. La personne qui se trouvait en face de moi se prénommait donc Kinji. Je pouvais dès à présent observer les quelques détails qui m'avaient échapper dont de beaux iris chocolatés que je venais de croiser. De plus, je remarquais que son visage était fin, sa silhouette également et qu'il ne devait pas dépasser la trentaine à son allure.

"J'imagine que voir autant de débris vous a surprise ...", me disait-il.

Par reflex je me retournais pour mesurer la grandeur des dégâts, effectivement ce n'était pas de simples égratignures qu'il y avait là. Qui avait bien pu faire de telles choses ? Seules des armes puissantes pouvaient causer tant de ravage, puisqu'il me semble qu'une poussée d'adrénaline aussi forte n'existe pas. Mais rien n'était sûr. Après m'être découvert une sorte de reste d'ADN, un gène de lycans qui s'était activé lors de mon débarquement sur cette étrange île, je me demandais bien si j'étais la seule dans ce cas. L'air pensive, je reposais avec conviction mon regard sur ce fameux Kinji qui prenait un air inquiet mais qui ne tarda pas à finir sa phrase.

"C'est une longue histoire ...", termina-t-il.

Tant que ça ? À vrai dire, j'aurais bien aimé la connaitre. Ah, la curiosité. Néanmoins je n'allais pas terminer la discussion, qui venait tout juste d'être entamée, ici, pas maintenant. Je ne voulais pas que tout s'arrête ici, que cela soit la fin, instantanément. Je reprenais donc une forte assurance en fumant un peu ma cigarette que j'avais légèrement oublié et je répliquais avec un faible sourire.

"J'imagine bien, vu les dommages causés. Bien que j'aurais voulu savoir pourquoi et comment d'aussi importantes dégradations ont pu arriver.", l'interrogeant.

Je me demandais bien s'il était ce qu'on pouvait qualifier de "normal", s'il n'avait pas de gène lui aussi. Peut-être était-il un lycan comme moi ? Ce serait tellement passionnant de découvrir et de savoir que je ne suis pas seule, que d'autres personnes sont dans le même cas que moi, forcées à supporter cela. Trêve de plaisanteries. Quoi que. Et si c'était possible ? Ou bien, existerait-il d'autres espèces ? Je commençais à replonger dans mes pensées, à imaginer toutes autres gènes qui pouvaient exister.

"Des elfes, des anges, des démons, des... vampires...", pensais-je à haute voix sans m'en apercevoir.

Je sursautais, posant instinctivement ma main, où je ne tenais pas ma cigarette, sur ma bouche, venant de remarquer ma bêtise. Quelle imbécile Erika. Idiote. C'était à mon tour de me sentir gênée, embarrassée. Effectivement, je venais d’élever tous les soupçons possibles, baissant le regard en soupirant et en replaçant mon képi, signifiant que j'étais troublée.

"Oups...", marmonnais-je.

"C'est une longue histoire ..."

Et quelle longue histoire ... Kinji semblait un peu embarrassé de parler à une si jolie jeune femme en plein milieu des débris. Ne serais-ce que se remémorer les événements qui avaient causés ces débris le rendait mal à l'aise, où comment être tranquillement en train d’aménager sa chambre, avant qu'elle ne se fasse MALENCONTREUSEMENT détruire par deux tarés. Et tout ça, à cause du super sens de l'orientation d'Haruna. Kinji soupira intérieurement en y repensant et ne voulait plus véritablement en parler mais Erika n'était apparemment pas du même avis - Et se fut sans doutes sa curiosité qui la poussa à vouloir en savoir plus. -

"J'imagine bien, vu les dommages causés. Bien que j'aurais voulu savoir pourquoi et comment d'aussi importantes dégradations ont pu arriver."

Et voila ! Elle avait finalement posé la question. Quoi qu'il en soit Kinji c'était décidé de lui raconter ... en restant assez vague.

*Eh ouais ! Et donc t'as eu mon pote Hitan qui c'est transformé en loup-garou totalement dingue, qui à voulu tuer la lycéenne qui avait COMME PAR HASARD perdu son chemin et avait fini dans ma chambre, puis j'ai désespérément essayé de les calmer en leur suçant leur sang ... Ah, oui, parce-que je suis un vampire sauf que la gamine c'est dit que m'envoyer dans un mur c'était plus drôle. Et donc c'est comme ça que le couloir a été détruit / Kinji, scénariste pour Canal-moins... J'vais quand même pas lui sortir ça ...*

Tandis que Kinji se faisait son petit délire intérieur, Erika, elle aussi commençait à réfléchir mais apparemment quelques mots lui échappèrent.

"Des elfes, des anges, des démons, des... vampires..."
Puis son visage redevins clair, et le léger "Oups..." qui suivit prouvait bien qu'elle venait de commettre une petite bourde.

Bourde révélatrice, elle savait que quelque chose sur cette ile ne tournait pas rond, Kinji se décida véritablement à lui raconter l'histoire, de manière calme.

"... Des vampires hein ? Apparemment vous avez eu la même hypothèse que moi... quelque chose sur cette ile n'est pas normal."

Il pris une bouffée de sa cigarette et comme à son habitude la recracha par la fenêtre. Puis il reprit son souffle et continua sa phrase.

"Enfaite, je venais d'arriver dans la chambre B, je commençais à ranger mes affaires quand une lycéenne est arrivée dans ma chambre, en disant qu'elle s'était perdue, puis mon colocataire arriva quelques instants après elle, et là ... comment dire ... il c'est "transformé" en une sorte de loup-garou, si je peux appeler ça ainsi. J'ai donc essayé de sauver la gamine en attaquant le loup-garou avec mon cran d’arrêt.* Fini-t-il en sortant son cran' de sa poche en guise de démonstration.

"A vrai dire, ce n'était pas une très bonne idée, mais au moins j'ai pu le ralentir. Et c'est là que ça deviens très louche. La gamine serait, elle aussi, devenue folle et aurait commencé à attaquer le loup-garou à main nue... et une sorte "d'instinct" me fit lui pomper du sang pour qu'elle n'aille pas se jeter corps et âme dans le combat ... trop dangereux ... et c'est ainsi que même endoloris par la blessure que je lui avais faite retourna au front, m'envoyant au passage dans le mur ... puis à partir de là c'est le trou noir. Nous nous sommes tous les trois réveillés à l’hôpital ... J'ai pu me rendre compte que j'avais certaines caractéristiques des vampires, c'est plutôt troublant."
Après cette longue explication, il soupira.

"Bref, ça peut paraitre surréaliste mais vous savez tout quant à la destruction du couloir ..."
Dit-il gêné.

Revenant du boulot, je surpris une conversation troublante, je pris donc l'initiative de me faufiler discrètement afin d'écouter ce que les deux personne avaient à se dire soudain j'entendis un homme dire :" En fait, je venais d'arriver dans la chambre B, je commençais à ranger mes affaires quand une lycéenne est arrivée dans ma chambre, en disant qu'elle s'était perdue, puis mon colocataire arriva quelques instants après elle, et là ... comment dire ... il s'est "transformé" en une sorte de loup-garou, si je peux appeler ça ainsi. J'ai donc essayé de sauver la gamine en attaquant le loup-garou avec mon cran d’arrêt."
Ceci me surprit fortement car je pensais que les loups-garous n'étaient qu'un mythe, un conte de fées que les parents racontaient à leurs enfants pour qu'ils ne veillent pas tard...
Mais le plus troublant restait quand même la suite de la discussion qui était très passionnante mais surtout à glacer le sang...

Après un court instant de vide il reprit avec :
"A vrai dire, ce n'était pas une très bonne idée, mais au moins j'ai pu le ralentir. Et c'est là que ça deviens très louche. La gamine serait, elle aussi, devenue folle et aurait commencé à attaquer le loup-garou à main nue... et une sorte "d'instinct" me fit lui pomper du sang pour qu'elle n'aille pas se jeter corps et âme dans le combat ... trop dangereux ... et c'est ainsi que même endoloris par la blessure que je lui avais faite retourna au front, m'envoyant au passage dans le mur ... puis à partir de là c'est le trou noir. Nous nous sommes tous les trois réveillés à l’hôpital ... J'ai pu me rendre compte que j'avais certaines caractéristiques des vampires, c'est plutôt troublant."

J'arrêtai de respirer brusquement et sentit mon coeur battre très fort ... Eh oui cela devait être l'incident de l'infirmerie qui avait du me traumatiser à tel point qu'à chaque fois que j'entend le mot "vampire" mon sang se glace, ma cicatrice me brûle et mon coeur bat vite.
Après quelques secondes, ma blessures s'ouvrit je partis donc discrètement vers ma chambre avec moi de précieuses informations concernant cette île.

"La seule arme des
enfants contre le monde,
c'est l'imaginaire."

- Music. ♥

~ ~ ~

~ Le surnaturel. Ces choses qui font rêver, ces créatures imaginaires, ces mondes mythiques, ce mélange de faits irréels qui forme un amas de légendes que nous imaginons. Et même les failles temporelles ou les voyages dans le temps. Certitude, ou illusion ? Croyez-vous que ces fables que l'on vous racontait avant de dormir sont fausses ? Avez-vous un espoir qu'elles existent ? Nous n'en savons rien après tout. Nous y croyons ou n'y croyons pas seulement parce que nous voulons ou nous ne voulons pas y croire. C'est un choix que l'on fait, une route que l'on prend vers une fin différente.

Le bel inconnu était devant moi, fumant sa cigarette telle une source de plaisir qu'il dégustait à chaque fois qu'il tirait dessus celle-ci. Puis vint apparaître ce petit air songeur qui avait pris possession de son visage, son regard tombait dans le vide, ses lèvres tremblaient. Tous ces petits signes qui montraient qu'il était en plein dans ses pensées, voyageant à travers d'autres contrées, parcourant ses souvenirs peut-être. Mais cet aspect pensif s'effaçait au moment même où mes mots s'échappèrent. Il venait de revenir à ses esprits, comprenant que j'avais commis une erreur. Troublée, ne savant plus quoi dire à part un léger soupir, il enchaîna de plus belle la conversation.

"... Des vampires hein ? Apparemment vous avez eu la même hypothèse que moi... quelque chose sur cette île n'est pas normal.", disait-il.

La même hypothèse que lui ? Alors, je n'étais pas devenue folle lors du trajet n'est-ce pas, il n'y avait pas d'illusion, pas cette fois-ci. Ce doux rêve n'en était pas un, ce doux rêve... était réel. Mes transformations étranges de canidés étaient bien réelles, mes pulsions bestiales étaient concrètes. Quelque chose de bien mystérieux siégeait dans cette île et cela avait des effets secondaires sur quelques d'entre nous. Des vampires, il y aurait donc également des vampires. Intéressant. cela relève du paranormal, tout ceci devenant vraiment passionnant. Et qui sait jusqu'où cela pourrait aller. Le jeune homme continua cependant ce qu'il avait à dire.

"Enfaite, je venais d'arriver dans la chambre B, je commençais à ranger mes affaires quand une lycéenne est arrivée dans ma chambre, en disant qu'elle s'était perdue, puis mon colocataire arriva quelques instants après elle, et là ... comment dire ... il s'est "transformé" en une sorte de loup-garou, si je peux appeler ça ainsi. J'ai donc essayé de sauver la gamine en attaquant le loup-garou avec mon cran d’arrêt.", racontait-il en sortant un fin couteau pour procéder à une démonstration.

Un mince sourire apparu sur mon profil, il y avait de l'ambiance dans ce pensionnat et apparemment, à entendre ce qu'il disait, je n'étais pas la seule à avoir ce gène de lycan. Une belle flamme prenait place dans mes prunelles écarquillés, mon corps bouillonnait d'envie d'en savoir plus, il était brûlant, mes veines en ressortaient presque. Je reprenais un moment la clope dans ma bouche, aspirant la fumée et la recrachant par la suite, le temps de me calmer de mon excitation soudaine. Kinji venait de m'apprendre des informations fortes utiles dans mes recherches. Il poursuivait.

"À vrai dire, ce n'était pas une très bonne idée, mais au moins j'ai pu le ralentir. Et c'est là que ça devient très louche. La gamine serait, elle aussi, devenue folle et aurait commencé à attaquer le loup-garou à main nues... et une sorte "d'instinct" me fit lui pomper du sang pour qu'elle n'aille pas se jeter corps et âme dans le combat ... trop dangereux ... et c'est ainsi que même endoloris par la blessure que je lui avais faite retourna au front, m'envoyant au passage dans le mur ... puis à partir de là c'est le trou noir. Nous nous sommes tous les trois réveillés à l’hôpital ... J'ai pu me rendre compte que j'avais certaines caractéristiques des vampires, c'est plutôt troublant.", m'avouait-il.

Néanmoins, une étrange odeur survenue au moment où Kinji expliquait pourquoi le couloir s'était retrouvé dans un état similaire à un champ de bataille. Un parfum assez fort embaumé un court instant la pièce puis disparu, je ne cherchais pas à comprendre, peut-être était-ce une vulgaire odeur venant de l'extérieur. Cependant, ce que venait de dire Kinji me troublait assez. Une colombe aurait attaqué une bête à main nues, cela paraissait extrêmement louche, comme une soudaine poussée d'adrénaline. À moins qu'il ne s'agissait pas non plus d'un simple humain et qu'elle disposait également d'un gène différent du nôtre. Car, oui, j'étais persuadée que cet homme n'était pas un simple humain.

Il me le confirma, il venait d'avouer sa face cachée, sous son masque de petit ange se cachait donc un vampire. Je fixais ses yeux, mon sourire s'amplifiait, cette histoire, cette merveilleuse histoire, m'avait ouvert l’appétit. J'avais faim de savoir, en apprendre encore et toujours plus. Jusqu’à ne plus rien pouvoir connaître. Je voulais rencontrer ces personnes, discutaient avec elle, voir à quel niveau de combat peuvent-elles aller. Une étrange soif de combattre envahit mon esprit, je craquais mes doigts en essayant de me maîtriser.

"Bref, ça peut paraitre surréaliste mais vous savez tout quant à la destruction du couloir ...", finissait-il

Effectivement, je savais désormais ce qui s'était passé dans ce couloir, mais l'aventure ne faisait que commençait en ce qui concerne le reste. Je m'approchais de Kinji, vaguement gêné par ce qu'il venait de déballer, jusqu'à être à seulement quelques centimètres de celui-ci. Il ne fallait pas que tout le monde conaisse ceci, nous pourrions être envoyés dans des laboratoires de recherches comme cobayes ou même être exterminés. Non il fallait que ceci reste un maximum secret pour le moment.

"Toi aussi, si je peux me permettre de vous tutoyer, toute cette histoire te trouble, hein ? Je te remercie de m'avoir révélé de ces précieuses indications. Ça me rassure, en quelque sorte, de ne pas me savoir seule sur cette île. Merci.", lui avouais-je.

Puis, je jetais un œil vers le bas, essayant de me refroidir la tête qui commençait sérieusement à chauffer dû à l'exaltation de tout-à-l'heure. Et je m'avançais vers son oreille pour lui chuchoter quelques mots qui ne devaient pas être dévoilés à des personnes trop curieuses, même si j'étais mal placée pour penser ça.

"Je suis un lycan.", affirmais-je d'un ton bas mais audible.

Certes, je savais dès à présent qu'il régnait lycans et vampires sur Maryoku, mais ce que j'aimerais vraiment découvrir c'est la multitude de gènes, s'il y en a d'autres, encore inconnus à mes yeux. Je me reculais brièvement, laissant mes cheveux dansait au gré de la brise pour scruter le vampire des yeux. Autant faire de plus amples connaissances.

"Il me semble que tu n'es pas un élève, je me trompe ?", lui demandais-je.

Kinji avait couru le risque d'être pris pour un dérangé mental en racontant ce qu'il s'était passé dans la chambre B, histoire véritablement invraisemblable et qui aurait pu être inventée de toutes pièces, ou du moins c'est ce qu'aurait pensé une personne normale, extérieur à cette ile. Heureusement, son interlocutrice semblait passionnée par cette histoire surnaturelle, non pas moqueuse mais au contraire très sérieuse et intéressée.

Quand il eut fini de raconter les faits, un petit blanc suivit. Puis Erika continua la conversation.

"Toi aussi, si je peux me permettre de vous tutoyer, toute cette histoire te trouble, hein ? Je te remercie de m'avoir révélé de ces précieuses indications. Ça me rassure, en quelque sorte, de ne pas me savoir seule sur cette île. Merci." Dit-elle, le remerciant.

Kinji, lui, répondit : "Oh, être tutoyé par une femme tel que vous, quel honneur !" dit-il sur un air humoristique en surjouant un peu, comme deux amis rigolant ensemble.

Puis reprenant un air quelques peu plus sérieux, il continua sa phrase.
"Évidement que tu peux me tutoyer, et dans ce cas, j'en ferais autant. Comment dire ... je suis en quelques sortes heureux de pas être pris pour un fou après avoir raconté cette histoire. Et non, tu n'es clairement pas seule sur cette ile, ça me fait bizarre de dire ça, moi qui ai toujours eu une vie normale, et qui aimais cette normalité logique dans un monde normal, mais cette ile est surnaturelle, et à vrai dire, mis à part que cela m'a valu quelques blessures, je pense que vivre ainsi ne peut être qu’intéressant."

La belle s'approcha rapidement de son oreille et lui murmura quelques mots, d'un ton léger et bas.

"Je suis un lycan."

Ce à quoi Kinji répondit, toujours d'un ton bas en se rapprochant un peu d'elle.
"Un lycan, hein ? Une sorte de loup-garou... Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça ne m'étonne pas, héhé."

Revenant à une discussion totalement banale Erika demanda d'un air interrogateur :
-"Il me semble que tu n'es pas un élève, je me trompe ?"

-"Un élève ?... Ahah. Non tu ne te trompe pas, J'ai 22 ans et je suis le nouveau professeur de littérature du pensionnat, je n'ai pas encore commencé à travailler à cause de ... cette histoire ... mais je devrais débuter bientôt." Avoua-t-il.

Un être aimant la normalité, ne voulant pas être spécialement différent de tout le monde, et vouloir simplement vivre sa vie sans accrocs, sans que rien ne touche au surnaturel, aux aliens ou tout autre ésotérisme ne pouvant être expliqué par la science. Au fond, est-ce vraiment "Normal" ?

"Hey regarde à gauche, un gamin blond vient de passer."
*...ET ?*[b] "Non rien, il vient juste de la chambre c'est tout, j'avais rien à dire alors..."[/b]

*Ok, bein je m'en fout je vais à droite moi, je t'aurait bien laissé le rejoindre mais c'est malheureusement impossible.* "Rejoindre qui ?"

*Bha le gamin blond que tu-"Quel gamin blond ?" *Je te hais quand tu fais ça* "Ouais, je suis en manque d'inspiration en ce moment."

Ce dirigeant vers les lieux, ou plutot les restes, de sa confrontation avec lui-même Hitan fut surpris de voir à quel point un couloir pouvait être réduit en miette. Les fenêtres brisée, le sol éventré à certains endroits et une multitude de fissure çà et là sur les murs.

*Et dire que TU vas devoir réparer tout ça.* "PARDON ??!!"

Hésitant une seconde à jeter un oeil dans ce qui fut le coeur du maelstrom destructeur, Hitan entra finalement dans la chambre B et la ce fut un peu comme si la convention des explosifs et autres armes de destructions massives avait décidée d'avoir eu lieu dans cette chambre. Et qu'en plus de ça, ont aurait confier l'organisation à une bande de stagiaires qui joues avec des allumettes. Bref, c'était le bordel, Hitan remarqua un mur marqué d'une étrange empreinte qui ressemblait à celle de Kinji.

Durant sa contemplation de dépressif, Hitan entendis des bruit provenant du balcon, ce n'était pas des bruits. Des paroles.

-... Ahah. Non tu ne te trompe pas, J'ai 22 ans et je suis le nouveau professeur de littérature du pensionnat, je n'ai pas encore commencé à travailler à cause de ... cette histoire ... mais je devrais débuter bientôt.

Hitan jeta un bref coup d'oeil sur le balcon en penchant sa tête hors de la fenêtre et il y vît Kinji accompagné d'une femme d'on il ne pouvait seulement voir la chevelure émeraude car elle était caché par Kinji.

"Hoooo, c'est-y pas meugnon tous ça ?"
Ayant décider d'éviter tout dialogue avec Axel, Hitan fit juste un simple signe de la main à Kinji et un autre, plus courtois qui s'adressais à l'inconnue.

-J'veux pas vous déranger, c'est juste que je venais regarder l'ampleur des..." Hitan jeta un regard vers la chambre puis lanças un grand soupir avant de finir sa phrase. "Des dégats..."

Sur ceux Hitan ne voulus pas déranger Kinji plus longtemps et décidât qu'il était temps pour lui de trouver de quoi dormir dans cet endroit et ce dirigea à vive allure vers l’accueil.

"Là-dessus, au fond des forêts
Le Loup l'emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès."

- Music. ♥

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~ L’étrangeté n'est pas forcément accompagnée du surnaturel. Les sentiments peuvent être une sorte d'anormalité. Effectivement, ils sont créés par des pulsions dûtes à différentes situations provoquant de telles ou telles réactions. Bien que ce soit notre corps qui exprime ces émotions, nous ne les contrôlons pas, elles ne font pas vraiment partie de nous. Douce rose qui éclos pour montrer ses plus beaux pétales, épanouie, dansant au gré du vent et se dévoilant au soleil, tu souris. Antique pousse, ton écorce se durcit telle de la pierre, tes feuilles tombent dans un dernier supplice, ton tronc se craquèle de vieillesse en étouffant le bruit de tes cris, tu pleures. Mais que serait la vie sans ce brin d'excentricité ? Un long fleuve tranquille, calme et plat, sans obstacles, tout irait dans un seul sens. Ce ne serait pas la vie, ça.

Une certaine complicité venait d'entamer son aventure entre le bel homme et moi, Comme deux enfants qui commencent à jouer ensemble pour la première fois, s'entraidant à construire des pâtés de sable à la plage, se prêtant quelconques jouets. Après lui avoir fait part de mon apaisement, d'une façon distrayante, Kinji s'empressa de prendre la parole.

"Oh, être tutoyé par une femme telle que vous, quel honneur !", s'exclama-t-il.

Même si ces paroles relevaient de l'humour, j'en fus néanmoins touchée et baissant rapidement les yeux pour cacher mon petit gène en souriant légèrement, Kinji reprenait sans attendre son discours, cependant avec plus de sérieux.

"Évidement que tu peux me tutoyer, et dans ce cas, j'en ferais autant. Comment dire ... je suis en quelques sortes heureux de pas être pris pour un fou après avoir raconté cette histoire. Et non, tu n'es clairement pas seule sur cette ile, ça me fait bizarre de dire ça, moi qui ai toujours eu une vie normale, et qui aimais cette normalité logique dans un monde normal, mais cette ile est surnaturelle, et à vrai dire, mis à part que cela m'a valu quelques blessures, je pense que vivre ainsi ne peut être qu’intéressant.", finissait-il.

Alors, il y a vraiment des personnes qui aiment ce qu'on appelle la normalité, n'est-ce pas ? Que tout soit expliqué, que tout soit dit, que tout soit normal, complètement normal. Sans que rien d'extraordinaire ne se produise, que tout continue calmement, sans s'attendre à toutes choses irrégulières au cycle de la vie. Au final, ces gens-là n'attendent rien. C'est assez étrange en y repensant, mais bon.

Après lui avoir tendrement murmuré quelques mots dévoilant ma face cachée, l'individu se rapprocha de mon corps. Je sentais presque son souffle chaud se déposer sur mon visage, hérissant mes poils par un vif frisson qui me traversa de haut en bas tel un coup de jus. Il m'adressa quelques mots d'un ton fin et convaincu.

"Un lycan, hein ? Une sorte de loup-garou... Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais ça ne m'étonne pas, héhé.", rétorquait-il.

Oh mon enfant, approche disait le loup. La douce colombe vêtue d'une longue cape rouge n'hésita pas un instant à fuir, tel un agneau, victime d'une danse mortelle. Le petit chaperon rouge rendit visite à sa grand-mère, lui apportant divers mets pour la rassasier. Tandis que le loup la poursuivit et cherchait maintes solutions pour la dévorer lentement jusqu'à en curer les os. Ces bêtes-là ont toujours des rôles de méchants dans les contes ou nombreuses histoires similaires, elles sont d'ailleurs toujours punies. Pierre et le loup, le Petit Chaperon Rouge, les trois petits cochons, toutes ces chroniques où le coquin est bel et bien un loup. Mon enfant, as-tu peur?

Kinji m'écoutait attentivement quand je lui posais quelques interrogations quelconques pour en savoir d'avantage sur sa personne. Aussi, il m'avouait plusieurs renseignements le concernant que je prenais soin de mémoriser en y prêtant attention.

"Un élève ?... Ahah. Non tu ne te trompes pas, J'ai 22 ans et je suis le nouveau professeur de littérature du pensionnat, je n'ai pas encore commencé à travailler à cause de ... cette histoire ... mais je devrais débuter bientôt.", confessait-il.

À vrai dire, il n'avait qu'une année de vie de plus que moi, mais n'ayant pas réellement pris le temps de fixer d'âge approximatif à notre début de rencontre, je ne pouvais être surprise ou non. Il était donc le nouveau professeur de littérature, néanmoins je ne fus pas étonnée de cette information concernant son métier puisqu'il avait l'allure d'un enseignant rien qu'à sa façon de parler. J'hochais donc la tête pour lui montrer l'attention que j'avais porté à ses paroles. J'allais lui en dévoiler un peu plus à mon tour avant d'être interrompue par un inconnu se tenant sur le balcon d'à-côté. Il n'était que de passage et nous salua poliment, j'en fis de même puis il déposa quelques mots et repartit par la suite.

"J'veux pas vous déranger, c'est juste que je venais regarder l'ampleur des...", après une vague considération de la chambre dans laquelle il se trouvait, il continua. "Des dégâts...", concluait-il.

Le mystérieux homme s'en alla hâtivement sans dire un mot de plus et je me retrouvais de nouveau seule avec le littéraire pour continuer notre dialogue. Un soudain vent frais apparu dans le couloir et me refroidit instantanément. J'eus le reflex de croiser mes bras contre ma poitrine pour me réchauffer un moment en aspirant une bouffée de cigarette, la dernière d'ailleurs. Un solitaire petit cendrier résidait sur le rebord de la fenêtre avec quelques mégots qui avaient déjà été déposés dedans. Je m'avançais vers celui-ci pour écraser ma cigarette et la plaçais à côté des autres cadavres juste avant de revenir à ma position précédente.

"J'ai vingt-et-un ans en ce qui me concerne. J'ai été engagée comme vigile dans ce pensionnat suite à...", après un instant d'hésitation, je reprenais. "Une suspension de mes droits de caporal-chef, mais qu'importe.", finissais-je avec un sourire.

Je repensais brièvement à ce passage de mon existence, ce qui eut pour effet de me faire inconsciemment serrer les poings et de grogner en fermant les yeux. Je reprenais vite mes esprits pour ne pas perturber d'avantage le tête-à-tête et je réfléchissais quelques minutes à quelles autres questions je pourrais bien lui poser.

"Et sinon, qu'est-ce qui t'as poussé à venir ici ?", lui demandais-je.

L'après-midi continuait lentement mais sûrement, après un silence, la sonnerie retentit et libérerait les élèves pour leur récréation. À ce moment, des bruits sourds se faisaient entendre, c'était atroce, cela venait de tous les côtés. Les adolescents couraient et discutaient dans quasiment la totalité du jardin qui bordait notre fenêtre.

L'agneau, charmante bête, ta blancheur reflète ta pureté, tes bêlements si frêles confirme ton innocence. Pourtant, tu es traqué par le chasseur qui te course après, et à chaque fois tu perds car tu es trop faible pour affronter ton destin. Le triste sort qui s’abat sur toi est toujours le même. Le loup dévora l'agneau sans retenu, le qualifiant une fois de plus d'ignoble créature, redoutée de tous. Néanmoins, il ne fait que se nourrir comme tout autre animal. Comprendrez-vous, un jour ?

La journée était globalement tranquille, la légère brise toujours présente qui passait par la fenêtre apaisait l'esprit de Kinji encore troublé par tous les événements qui avaient détruit toute ses croyances d'un monde totalement normal. Mais d'un certain côté, il commençait à apprécier la situation dans laquelle il était, littéraire depuis sa tendre enfance il fut bercé par ces récits héroïque, fantastique et fantaisiste, intéresse par l'occulte et par ces créatures mythiques dont regorge ce genre de textes. Néanmoins, tout cela n'est sensé n’être que de simples lettres gribouillées sur un simple morceau de papier pour créer un simple livre racontant une simple histoire, et en aucun cas un élément de ce monde, c'est pourquoi Kinji fut véritablement choqué de voir apparaitre des créatures mythiques dans un monde sans surprises aucune.
Étrangement, la conversation qu'il était en train d'avoir avec la belle lycanthrope le laissait pensif, mais ce fut certainement grâce au fait de parler avec elle qu'il put se calmer quant au sujet des bizarreries de cette ile.

Après avoir fini son récit, Kinji retomba vite dans ses pensées et dans ses théories absurdes.
*Un monde simple, où tous serait à sa place, où tout serait logique, bref, un monde "Normal" tel qu'il fut décrit dans tout les récits historiques. Au fond, cette ile ne serait-elle pas une illusion ? Au même titre que ses habitants, sommes-nous des illusions ? Possédons nous véritablement une place dans ce monde avec nos "Gènes" de créatures fantasque et irréelle ? La réponse est non. Je doute qu'un lycan soit le bienvenu en plein Tokyo, premièrement il créerait une panique générale même s'il serait docile. Heureusement que ces gênes ne se dévoilent qu'au gré de leurs possesseurs. L'ile des Illusions, ça sonne bien comme nom ... pour un roman fantastique, au fond, ce n'est sans doutes pas si mal.*

Il fut interrompu dans son raisonnement par une voix familière qui venait de l'entrée du couloir.

"J'veux pas vous déranger, c'est juste que je venais regarder l'ampleur des... Des dégâts..." finissait-il avec hésitation.

Cette voix appartenait à Hitan, qui passait apparemment par là, pour jeter un coup d’œil rapide au champ de bataille à présent abandonné ayant vu couler le sang et les larmes sur lequel la menace nucléaire d'Axel s'était abattue détruisant ainsi le semblant de chaleur que possédait l'endroit. Et cette description va peut-être un peu trop loin.
Quoi qu'il en soit, le son de la voix d'Hitan fit se retourner Kinji qui vit le leger signe de la main qu'il lui faisait, ce à quoi il répondue par le même geste.
Après avoir fait le bilan de ce que nous allions devoir réparer Hitan s'en alla tranquillement, Kinji n'osait pas vraiment imaginer quelles âneries Axel était en train de raconter en voyant la scène.

"Cet homme, c'est Hitan, le fameux lycan ayant explosé de rage dans ce couloir ... étonnant hein ? Je ne pense pas que tu sois du genre à craindre quelqu'un facilement, mais je préfère préciser qu'en temps normal c'est quelqu'un de sympathique." Avoua-t-il.

Le vent commençait quelque-peu à se lever, les nuages se déployaient et le soleil fut caché par ces derniers, en un instant le temps avait changé, la légère brise avait laissé place à un souffle agaçant. Kinji s'en fichait. Après tout, ils étaient à l’intérieur, à l’abri, bien au chaud dans ce pensionnat occulte, si la pluie montrait le bout de son nez. Peut-être faudra-t-il, plus tard, fermer cette fenêtre ? Enfin, ces petits détails sans importance n'intéressent sans doutes qu'un petit groupe de personnes, mais ils montrent que le monde possède encore un peu de normalité, dans son fonctionnement tout du moins.

La belle était toujours présente en face de Kinji, elle prit une bouffée de sa cigarette puis l'écrasa dans le cendrier poser sur le rebord de la fenêtre.
Kinji fit de même, puis Erika reprit calmement la parole.

"J'ai vingt-et-un ans en ce qui me concerne. J'ai été engagée comme vigile dans ce pensionnat suite à..." Arrêtant sa phrase dans un moment d'hésitation, elle la continua instantanément. "... Une suspension de mes droits de caporal-chef, mais qu'importe." finit-elle, accompagnée d'un sourire bas, à contrecœur.

Kinji remarqua que la louve serra ses poings d'un air pensive. Cette histoire de "Caporal-chef" ne semblait pas lui remémorer de bons souvenirs.

"Et sinon, qu'est-ce qui t'as poussé à venir ici ?" Continua-t-elle d'un air interrogateur.

Kinji s'attendait à ce que cette question finisse par être posée, ainsi, il continua.

"L'armée, hein ? Tu me raconteras tout ça un jour, enfin, je l'espère..." Dit-il d'un air intéressé tout en se grattant la tête. Gêné d'imposer sa curiosité. "... Me concernant, rien de bien intéressant, j'étais étudiant et même si je me débrouille plutôt bien avec un couteau, je ne préfère pas finir sur un champ de bataille, j'ai eu une opportunité de venir enseigner ici, et c'est comme ça que je me suis retrouvé sur cette "Ile des illusions".
Finissait-t-il avec un très léger sourire.

"Le monde est un grand bal
où chacun est masqué."

- Music. ♥

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~ L'âme, l'esprit, la vie, la mort, ces choses immatérielles, sont-elles réelles ou irréelles ? Selon certaines croyances, la réponse peut varier et être différente et différemment argumentée. Ressuscitons-nous ? Nous réincarnons-nous ? Connaîtrons-nous une autre vie après avoir quitté celle-ci ? Ces questions sans réponses que l'on peut qualifier de vraies, étant donné que personne n'a déjà vécu une telle expérience. Enfin, à ce qu'on dit. Après tout, chacun est libre de penser ce qu'il veut, de croire en ce qu'il désire et de dire ce qu'il pense, non ? On peut partager son avis, son opinion, son jugement avec des personnes ayant un point de vue dissemblable. Néanmoins, il faut veiller à ne pas abuser des conflits que cela pourrait créer pour ne pas en faire une guerre.

Un air pensif s'empara de Kinji, notre jeune suceur de sang, cependant, qui sait ce qu'il pouvait bien imaginer à ce moment où il leva sa main pour saluer le poli inconnu du balcon d'à-côté ? Toutefois, il semblait déjà connaître cet homme qui m'était, pour ma part, étranger puisqu'il n'hésita pas à révélait quelques informations sur sa personne.

"Cet homme, c'est Hitan, le fameux lycan ayant explosé de rage dans ce couloir ... étonnant hein ? Je ne pense pas que tu sois du genre à craindre quelqu'un facilement, mais je préfère préciser qu'en temps normal c'est quelqu'un de sympathique.", m'avoua-t-il.

Ce peu de renseignement me rassura, en quelques sortes, de savoir désormais que je n'étais pas la seule de ce gène sur cette île et donc à avoir cette face cachée assez imposante et féroce. Il se prénommait donc Hitan, celui qui avait causé autant de dommages dans le couloir des dortoirs. Pourtant, selon Kinji, il s'agissait d'un mâle des plus agréables, peut-être aurais-je l'occasion d'en apprendre un peu plus sur lui. Je répondais donc avec un enjouement distinct.

"Je ne suis donc pas la seule lycan ici, ça me soulage un peu. J'ai hâte de découvrir ce mystérieux personnage !", exprimais-je avec un sourire en coin.

Le temps changea brusquement de visage, dévoilant sa mauvaise face, selon la majorité des points de vue. Le vent s'était levé, frappant d'effroi les arbres en les séparant de leurs douces feuilles, les faisant danser sur une musique des plus rythmées, une chorégraphie endiablée prenait place dans le ciel. Les nuages s'invitaient et entraient dans cette danse, poussant un peu le soleil pour avoir plus de place. On pouvait apercevoir une sublime fresque vivante.

Après avoir terminé ma cigarette en renseignant Kinji sur mon âge, mon métier dans ce pensionnat et quelques faits de mon passé, je lui demandais ce qu'il l'avait poussé à venir sur cette île. Puisqu'après tout, il devait bien y avoir une raison précise pour aller à je ne sais combien de kilomètres de chez soi. Le vampire ne s'étonna en aucun cas de la question précédemment posée et y répondit sur-le-champ.

"L'armée, hein ? Tu me raconteras tout ça un jour, enfin, je l'espère...", disait-il en prenant une attitude captivé tout en se frottant légèrement le crâne, où on pouvait déceler un certain gêne. "... Me concernant, rien de bien intéressant, j'étais étudiant et même si je me débrouille plutôt bien avec un couteau, je ne préfère pas finir sur un champ de bataille, j'ai eu une opportunité de venir enseigner ici, et c'est comme ça que je me suis retrouvé sur cette "Ile des illusions", finissait-il avec un mince sourire.

Cet aspect passionné qui se dégageait de lui était intriguant, le fait de savoir qu'il voulait en connaître plus sur mon passé me toucha un peu. Je lui raconterais certainement mon histoire en détail quand l’opportunité se présentera. Contrairement à la mienne, la sienne était des plus banales, il avait eu la possibilité de devenir professeur à Maryoku et il saisit cette offre au lieu de faire la guerre. J’acquiesçais ce qu'il venait de dire avec un hochement de la tête.

"Et bien, en quelques mots, j'étais Caporal-chef pour l'armée de l'air de Norvège. J’exerçais mon métier sur le champ de bataille mais j'ai étais suspendue de mon poste et envoyée d'office ici suite à une engueulade qui a dégénéré en...", j'hésitais légèrement à continuer en serrant les mains. "Meurtre.", terminais-je froidement avec un sourire assez sadique et incompris.

Quelques fines gouttes de pluie firent leur apparition et s'abattirent sur nos visages à cause de la brise qui était toujours présente. Telles des larmes qui coulèrent jusqu'à atteindre nos lèvres, nous donnant un air triste. Mais après tout, ce ne sont que de vulgaires images, de simples masques cachant quelque chose d'autre, n'est-ce pas ?

Tandis que les deux créatures parlaient entre elle de choses et d'autre, le ciel, lui, commençait un peu à s'obscurcir, la nuit n'était pas loin. Et pour cause ! Les journées de cette saison lunatique ont toujours étés vraiment courte, mais cet effet s’amplifiait sur Maryoku, comme si l'ile était attirée par les ténèbres des nuits obscures où seule la blancheur de notre pâle Lune ressemblait à une serrure vers la lumière de la vie. En vérité il n'y avait rien de surnaturel là dedans, sans doutes le placement géographique de l'ile qui, étant inclinée bizarrement par rapport au Soleil donnait cette impression de journée enténébré. Néanmoins, ce genre de pensées pouvait être intéressantes pour les habitants de l'ile. L'Occulte existe-t-il réellement ? ou peut-être, caché dans les profondeurs des méandres de la réflexion, une explication logique saurait-t-elle se dévoiler à un esprit bien affuté.

Kinji, cette fois-ci concentré sur la conversation avec la Belle, n'attendait pas vraiment de réponse immédiate, mais celle-ci vint naturellement dans la conversation.

"Et bien, en quelques mots, j'étais Caporal-chef pour l'armée de l'air de Norvège. J’exerçais mon métier sur le champ de bataille mais j'ai étais suspendue de mon poste et envoyée d'office ici suite à une engueulade qui a dégénéré en..." Avoua-t-elle.
Erika avait marqué une pause, un suspend dans sa phrase, un arrêt net. Bref, elle hésitait à continuer sa phrase. Serrant les poings et rassemblant son courage le mot "Meutre" s'articula.

Ce dernier mot ne surprit pas vraiment Kinji, après tout ce qu'il avait pu voir à son arrivé sur l'ile plus rien de "Normal" ne pouvait plus l'impressionner. Néanmoins un petit air d'étonnement se dessina sur son visage, elle avait l'air forte mais comment aurait-elle pu tuer quelqu'un ?

"Un meurtre, hein ...? Je ne te jugerais pas, certaines personnes ont des choses sombres à cacher, même si dans ton cas je pense qu'il y avait une raison et que c'était en dernier recours. Quoi qu'il en soit ne t'en fais pas pour ça." Il prit une bouffée de sa cigarette puis continua. "J'ai pas vraiment l'air convaincant avec mon histoire sans accrocs... Héhé." Termina-t-il toujours avec son fameux air sérieux, gêné par ses paroles.

...

"Bien, j'vais devoir aller réparer cette satanée chambre, maintenant. J’espère que nous pourrons avoir d'autres conversations plus joyeuses par la suite."
Après avoir terminé sa phrase, il écrasa sa cigarette et commença à marcher, arrangeant sa veste puis faisant un petit geste de la main en signe de salutation amicale.

» UN RP AVEC UN SCHIZO' CA VOUS TENTES ??? Quoi ? Non mais partez pas ><